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Grand Angle

Liberté sur internet : Le Maroc stagne selon Freedom House

Les Marocains sont-ils libres sur internet ? Selon Freedom House, pas plus que l’année dernière. Après une régression dans le rapport 2014 de l’ONG sur la liberté sur internet, le Maroc stagne en 2015. Explications.

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La liberté sur internet au Maroc en 2015 a stagné, indique l’ONG américaine Freedom House dans son tout dernier rapport paru hier, mardi 27 octobre. C’est une conclusion peu flatteuse de cette étude qui a couvert la période allant de juin 2014 à mai 2015, puisque dans le rapport précédent, le Maroc régressait.

L’ONG note qu’il n’y a certes eu aucun blocage de site web, contrairement à l’année dernière avec l’affaire Lakome.com. Elle évoque également la libération du rappeur Othmane Atik, alias Mister Crazy, en novembre 2014, après trois mois de détention pour avoir détourné les paroles de l’hymne nationale.

Le rapport relève en outre une plus grande présence des Marocains sur les réseaux sociaux notamment Facebook, Twitter et Youtube dont les publications sont parfois porteuses de changement. L’organisation fait notamment allusion à la destitution de l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzzine, suite à l’organisation catastrophique de la Coupe du Monde des Clubs en décembre dernier.

Autocensure motivée par la peur en milieu journalistique

Cependant, Freedom House déplore que même si les autorités marocaines peuvent avoir «une attitude permissive» vis-à-vis du comportement des internautes sur les réseaux sociaux, les journalistes et acteurs de la société civile «doivent encore prendre soin de ne pas franchir les lignes rouges afin d'éviter les menaces juridiques, de fausses accusations, et le piratage de comptes personnels».

Si globalement Freedom House classe le Maroc dans la catégorie des pays «partiellement libres», l’ONG estime que la presse n’y est pas du tout libre. D’après elle, les séquelles de l’affaire Anouzla sont encore trop présentes. «Bien que les autorités ne bloquent ou ne filtrent le contenu en ligne, l'atmosphère générale de peur a augmenté l'auto-censure», indique le rapport. D’après la même source, cette autocensure motivée par la peur fait reculer le journalisme d’investigation et appauvrit ainsi la diversité journalistique pratiquée au Maroc. «Des sites d'information en ligne reçoivent des directives officieuses pour ne pas aborder les sujets controversées», remarque le rapport.

En outre l’ONG américaine dénonce des méthodes qui seraient employées par les autorités et grandes entreprises à intérêt étatique pour exercer indirectement de l’influence sur le contenu des médias, via notamment l’achat d’espaces publicitaires. Ces pratiques vise à «obtenir une couverture médiatique positive, afin éviter toute publicité négative», indique le rapport, appelant le gouvernement à mettre un terme à toutes ces réalités qui empêche la liberté sur internet d'évoluer dans le bon sens.

Liberté sur Internet
Auteur : Galeon
Date : le 30 octobre 2015 à 10h09
A mon avis,ici chez nous,nous ne sommes pas libres sur Internet,c'est tout ce que je crois.
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