A l’occasion du 40ème anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI pourrait effectuer une tournée de quelques jours au Sahara. Le discours du 6 novembre serait même donné à partir d’une ville de la province, probablement Laâyoune. Sans attendre l’officialisation de ce déplacement par un communiqué du cabinet royal, le Polisario s’empresse de le dénoncer.
Abdelkader Taleb Oumar, le «premier ministre» du mouvement séparatiste estime que la visite prévue constituerait «une violation du droit international». Une position qu’il a tenu à transmettre à l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU.
Le polisarien a reproché à Christopher Ross, qui se trouvait dans les camps de Tindouf, le silence des Nations Unies vis-à-vis du projet de visite royale, soulignant qu’il faut exprimer des «positions claires» car la province est considérée encore «non-autonome». Et d’ajouter que «le Maroc ne peut pas agir dans la région comme bon lui semble. Il est appelé à respecter l’ONU, présente depuis plus de 24 ans à travers la MINURSO».
Silence des partisans du Polisario
A l’exception de cette réaction de Taleb Oumar, les sympathisants du Polisario au Sahara occidental sont restés très discrets. Jusqu’à présent aucune manifestation ou marche n’est programmée à Laâyoune ou Dakhla pour protester contre la visite du roi dans la région. Il est même probable que le roi Mohammed VI réitère les circonstances de sa visite à Laâyoune en mars 2006, lorsqu'il était entré dans le quartier Maâtallah, réputé être un fief des partisans du Polisario, sans incident.
Face à ce silence des amis de Mohamed Abdelaziz, les autorités de Dakhla et Laâyoune se préparent à recevoir le souverain. Les notables sahraouies qui vivent à Rabat ont déjà fait le déplacement à Laâyoune, nous confie une source locale. Chacun d’eux souhaite tirer profit de ce que le roi devrait annoncer le 6 novembre prochain. Pour mémoire le 25 mars 2006, la visite dans la capitale du Sahara, avait été l'occasion pour Mohammed VI d'installer les membres du CORCAS.