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Grand Angle

Affaire Maâti Monjib : Sa femme écrit à François Hollande et Noam Chomsky écrit au roi Mohammed VI

L'affaire Maâti Monjib prend une ampleur internationale. Et pour cause deux missives ont été envoyées à des chefs d'Etat pour intecéder en faveur de l'historien en grève de la faim depuis 20 jours. La femme de Maâti Monjib a écrit au président François Hollande tandis que le philosophe américain Noam Chomsky, sous le couvert du comité international de soutien au gréviste de la faim a adresse sa lettre au roi Mohamed VI pour implorer son intervention. Détails. 

Publié
Crédit Photo: Médias 24
Temps de lecture: 2'

La femme de l’historien Maâti Monjib a écrit une lettre au président français afin qu’il «sauve la vie» de son mari en grève de la faim depuis 20 jours, indique une dépêche de l’AFP.

«Mon mari est en grève de la faim pour revendiquer la fin des harcèlements et la levée de l'interdiction de quitter le territoire marocain qui le frappe», écrit Christiane Dardé-Monjib avant d’ajouter : «Je vous adjure, Monsieur le Président, de faire tout votre possible pour sauver la vie de mon mari.» Celui-ci, écrit-elle selon la même lettre, est «visé en raison de ses positions critiques, notamment depuis son élection à la tête de l'association de défense de la liberté de la presse, Freedom Now ».

Dans la même lancée, le philosophe Naom Chomsky a écrit une lettre au roi Mohamed VI, révèle la presse espagnole. Le philosophe qui signe la lettre en sa qualité de président du comité international de soutien à Maâti Monjib et en compagnie de deux autres universitaires fait appel à l’esprit «aimable et tolérant» du roi Mohammed VI. Le philosophe est persuadé que «Seule, Votre Majesté avez le pouvoir d’imposer une justice dans le système administratif marocain». Une lettre qui demande également au roi de «mettre fin aux multiples formes de harcèlement dont font l’objet Maâti Monjib et sa famille », demandant l’arrêt de la «campagne insidieuse de menaces et d’intimidation par divers moyens dirigés contre lui».

Etat de santé toujours aussi fragile

Pour rappel, l’historien et journaliste Maâti Monjib est en grève de la faim depuis le 7 octobre dernier en protestation contre son interdiction de quitter le territoire marocain pour se rendre à des conférences internationales, d’abord en Espagne, ensuite en Norvège. Une interdiction de sortie du territoire que le ministère de l’Intérieur avait justifié par le fait que l’historien devait répondre de soupçons de malversations financières alors qu’il dirigeait le centre Ibn Rochd d’études et de communication, fermé depuis novembre 2014. Son comité de soutien dénonce depuis un acharnement sur l’historien qui est parti en ambulance répondre à la convocation de la police judiciaire.

Concernant les nouvelles sur son état de santé, l’AFP révèle que son médecin a indiqué samedi dernier que l’historien de 55 ans souffrait de palpitations cardiaques répétitives et de «fortes céphalées, symptômes montrant que les neurones commencent à être touchés».

Plus de 50 organisations marocaines de défenses des droits de l’Homme et environ 1000 journalistes, académiciens et militants associatifs ont appelé les autorités à arrêter ce qu’ils qualifient de «harcèlement».

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