Menu

Grand Angle

Hamid Chabat dans le viseur des amis de Abdelouahed El Fassi et les alliés du PAM au sein de l'Istiqlal

Les ennuis de Hamid Chabat s’aggravent. Le courant de son grand rival, Abdelouahed El Fassi, a pris de la vigueur au point de demander la démission du secrétaire général. Un objectif que partagent les alliés du PAM au sein du parti de l'Istiqlal.

Publié
Hamid Chabat et Abdelouahed El Fassi / DR
Temps de lecture: 2'

Les jours de Hamid Chabat à la tête de l’Istiqlal sont-ils comptés ? L’homme est la cible d'attaques de plus en plus virulentes du courant «Sans répit», animé par Abdelouahed El Fassi, le fils du fondateur du parti. La décision de la Cour de cassation de Rabat d’examiner leur demande d’annulation des résultats du congrès de septembre 2012, ayant porté Chabat à prendre les commandes du PI, a donné de la vigueur à leur action. Auparavant la cour d’appel avait prononcé un verdict en faveur de l’actuel secrétaire général de la Balance.

De cette première «victoire» juridique, «Sans répit» compte en tirer le meilleur profit. Le courant a repris ses activités, avec à la clé des activités au niveau de toutes les régions du pays. Les amis de Abdelouahed se préparent, ainsi, à l’option d’un congrès extraordinaire du parti.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, Chabat est aussi dans le viseur des alliés du PAM au sein de sa formation. Ils sont nombreux et occupent des postes influents dans les instances de l’Istiqlal. Eux aussi demandent le départ de l’actuel secrétaire général mais pour d’autres raisons. Ils estiment que l’alliance avec le Tracteur est une option stratégique pour le parti. Seulement cette position pâtit du faible soutien de la base, réputée conservatrice et proches des thèses défendues par le PJD. Ce n’est d’ailleurs pas leur unique talon d’Achille, ils n’ont pas un leader capable de les fédérer autour d’un projet politique et faire face à la popularité montante de Abdelouahed El Fassi.

«Une colère royale» contre l’ex-maire de Fès ?

La question de pousser Hamid Chabat vers la porte de sortie n'est plus taboue. Elle aurait même été abordée à l’occasion de la dernière réunion du comité exécutif de la Balance. Ses promoteurs avancent la thèse d’une possible «colère royale» contre le secrétaire général pour plaider leur cause. Ils se réfèrent à des passages dans le discours du roi Mohammed VI du 9 octobre, lors de l’ouverture de l’année parlementaire, dans lesquels le souverain a appelé les perdants aux élections de cesser leurs lamentations pour entreprendre une autocritique constructive.

Selon eux, ces propos royaux s’adressaient directement à Chabat. Dans un parti comme le PI, l’arme de la «colère royale» est plus efficace que les meetings du courant «Sans répit» ou le jeu de coulisses des alliés du PAM au sein de l’Istiqlal.

Avec tous ces ennuis, Hamid Chabat a oublié de fêter le troisième anniversaire de son élection (septembre 2012) à la tête de l’Istiqlal. Un événement qu’il avait l’habitude de célébrer avec de grands meetings politiques et quelques déclarations fracassantes sur Benkirane ou sur l’Algérie.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com