Des scouts marocains refusent la présence de leurs homologues israéliens à une rencontre à Marrakech

Une délégation israélienne, composée de sept personnes, doit prendre part à la XVème rencontre méditerranéenne de l’Amitié internationale des scouts et guides, prévue à Marrakech du 22 au 27 octobre. Un rendez-vous placé sous le haut patronage du roi Mohammed VI et qui verra la participation de 160 scouts représentant 18 Etats de la zone pour discuter du thème des «énergies renouvelables, enjeux et perspectives».

Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, Mohamed Semmar, le président de la Ligue marocaine des scouts dénonce une telle présence. Il indique que la partie marocaine a informé le bureau de l’AISG, les organisateurs de l’édition, que les Israéliens ne sont pas les bienvenus. Et de justifier sa position par les agressions de l'armée sioniste sur les Palestiniens d’Al Qods et des territoires occupés.

Des arguments qui n’ont pas convaincu le bureau de l’AISG. Celui-ci s’accroche à la participation israélienne, également membre de l’organisation. A quelques jours du début de l’événement régional, l’instance compte frapper à la porte du ministère des Affaires étrangères pour faciliter l’octroi de visas d’entrée aux représentants de Tel-Aviv.

La Méditerranée finit par imposer ses raisons  

La réaction de la partie marocaine a surpris d’autant qu’elle avait déjà côtoyé des Israéliens dans de précédentes sessions méditerranéennes de l’Amitié internationale des scouts et guides à l’instar de celle tenue du 31 octobre au 5 novembre 2012 à Cadix en Espagne. C'est justement au terme de ce rendez-vous que la Ligue marocaine des scouts, créée en mai 1998, avait déposé sa demande auprès de l’AISG pour abriter la XV rencontres dans la ville ocre. Un point qui a été ommis dans le communiqué de la ligue.

Sur ce dossier, la marge de manœuvre des Marocains est très réduite. Toutes les réunions méditerranéennes que le Royaume a abrité, qu’elles soient ministérielles ou associatives, connaissent la présence d’Israéliens. C’est un engagement de l’Etat marocain qui dépasse l'autorité d’une association. Même des ministres PJD ont laissé de côté leurs convictions politiques pour prendre part à des rencontres des pays du pourtour méditerranéen. Preuve en est la participation en décembre 2014 à Bruxelles du ministre de l’Energie et des Mines, Abdelkader Amara, à une conférence des ministres de l’Energie de l’Union pour la Méditerranée.