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Grand Angle

Retard dans l’adoption de lois organiques : Benkirane répond à Mohammed VI

Pour Benkirane, le gouvernement n’est pas le seul responsable du retard dans l’adoption de lois organiques, les conseillers du roi auraient également une part de responsabilité.

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Abdelilah Benkirane et le roi Mohammed VI / Archive - Ph. MAP
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Quatre jours après le discours très critique du roi Mohammed VI prononcé le vendredi 9 octobre parlement, Abdelilah Benkirane réplique. Le PJDiste n’accepte pas d’endosser à lui seul toute la responsabilité dans le retard de l’élaboration de lois organiques et la création d’instances consultatives. C’est ce qui ressort de déclarations du ministre de la Communication à l’occasion d’un point de presse tenu à l’issue de la réunion du conseil de gouvernement du 12 octobre.

Mustapha El Khalfi a souligné que Benkirane a invité ses ministres à accélérer la cadence des textes qui restent à préparer, estimant que son cabinet «a assumé toutes ses responsabilités» et qu’il entend poursuivre sa mission jusqu’à la présentation de toutes les lois avant la fin de cette législature, indique dans son édition d’aujourd’hui le quotidien Assabah.

Néanmoins, il a rappelé que son gouvernement n’est pas l’unique joueur dans cette partie. «Et comme vous n’ignorez pas que ces textes font l’objet d’une concertation entre nous et le cabinet royal afin qu’ils soient acceptés par le roi et ensuite présentés en conseil des ministres et plus tard au parlement», ajoute la même source.

Le temps presse

Dans son discours du vendredi 9 octobre, le souverain s’est plaint du retard dans la promulgation de textes, citant tout particulièrement ceux de l’opérationnalisation de l’officialisation de la langue amazighe, du Conseil supérieur des langues et cultures marocaines, du Conseil de la régence et de loi sur la grève. Sans oublier les instances consultatives de la jeunesse et la famille.

Un effort juridique que l’équipe Benkirane est appelée à soumettre au niveau des deux chambres du Parlement avant la fin de cette législature. En tout il ne reste plus que huit mois de vie parlementaire à moins qu’elle ne décide d'appeler les élus en plein été pour une session extraordinaire. Une option qui reste envisageable malgré la campagne électorale qui se profile. D’autant que la session d’automne sera complétement consacrée au projet de loi de finances 2016 qui nécessite 70 jours d’examen. A ce problème s’ajoute l’épineuse question du découpage électoral des législatives de 2016. Un casse-tête où se mêlent intérêts politiques et calculs administratifs.

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