Et si le Maroc choisissait, en plus de boycotter les sociétés et produits suédois, de faire pression sur Stockholm avec la question des mineurs marocains en séjour irrégulier ? Le royaume s’est peut être engagé sur cette voie. Une réunion prévue ce matin, dans laquelle Stockholm souhaitait exposer l’idée que Rabat devait s’occuper de ses mineurs qui vivent dans la rue en Suède, a été annulée à la dernière minute par le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Stockholm, Amal Belcaid, sans fixer une nouvelle date pour la rencontre, rapporte la presse locale.
Le motif avancé pour l’annulation est une affaire plus urgente à régler, Rabat préparant la visite d’une importante délégation de parlementaires et d’hommes politiques marocains qui doivent rencontrer des députés suédois. Mais la question des ces quelques centaines de mineurs sans-papiers âgés de 9 ans et plus, vivant dans les rues de la capitale suédoise, pourrait être utilisée pour convaincre la Suède de faire un revirement dans sa volonté de reconnaître l'autoproclamé «RASD».
Hasard de calendrier ou diplomatie de marquage à la culotte, l’Algérie qui compte plusieurs enfants dans les rangs de ces mineurs irréguliers en Suède, a entamé ce mardi des négociations sur la question avec les autorités du royaume scandinave. En tout état de cause, la question des mineurs pourrait devenir un enjeu diplomatique pour le dossier du Sahara occidental.