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Grand Angle

Formation : Les « métiers verts », nouveau créneau exploité par le Maroc

Alors que le Royaume a lancé un ambitieux plan de développement des énergies renouvelables, les ressources humaines font cruellement défaut aux entreprises du domaine. Pour pallier ce manque, le Maroc se lance dans la formation de personnel dans les métiers des énergies renouvelables.

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La maquette de l'Ifmeree d'Oujda / Crédit Photo: Fanarem;org
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Les métiers verts ont le vent en poupe au Maroc. Alors que les chiffres montrent une forte dépendance du Royaume à l’importation d’énergies fossiles le Maroc s’est lancé dans un ambitieux plan de développement des énergies renouvelables (voir encadré). «Cela devrait créer de 50 000 à 60 000 postes d’ici à 2020» comme le confie Calogero Sciandra, chef de projet à l’Agence française de développement au journal Le Monde. Mais avant l’étape de l’emploi, place d’abord à la formation. Un créneau que le Maroc compte exploiter pour voir émerger les personnes qualifiées qui participeront au pilotage des futures plateformes d’exploitation des énergies vertes.

A l’état de projet, 3 instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (Ifmeree) vont se charger de cette formation cruciale pour l’avenir de l’ambitieux projet marocain dans le domaine de l’économie verte. L’institut d’Oujda, flambant neuf devrait ouvrir ses portes dans les jours ou les semaines à venir. Ceux de Ouarzazate et de Tanger, sont en cours de construction et devraient être livrés en 2017.

Un financement de 26 millions d'euros

Les Ifmeree sont chargés de former à terme quelques 1500 opérateurs, techniciens et cadres intermédiaires spécialisés dans les métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, capables d’intégrer des entreprises spécialisées dans les énergies propres ou les secteurs connexes. Des salariés en formation continue constitueront dans un premier temps les effectifs de ces Ifmeree avant de laisser place à des étudiants en formation continue de Bac -3 à Bac +3. 

Pour mener à bien ce projet, l’Etat marocain se base sur une enveloppe de plus de 280 millions de drihams (26 millions d’euros). L’AFD et l’UE apportent chacune 10 millions d’euros de contribution. Le Royaume contribuera à hauteur de 4 millions d’euros et l’expertise allemande se chiffre à 2 millions d’euros. Le Maroc s’appuie également sur la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (Fenelec), la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (Fimme), la Moroccan Agency for Solar Energy (Masen), l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et l’Agence pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (Aderee) pour assurer la formation.

Les chiffres du "verdissage" de l'économie énergétique au Maroc

- 90% de l’approvisionnement en énergie au Maroc est importé
- 42%, c'est la part des énergies renouvelables que le Maroc veut atteindre en 2020 dans sa production électrique soit 2000 MW
- Pour inverser cette tendance, le Maroc a lancé en 2009 le Plan Solaire utilisant les technologies photovoltaïque et thermodynamique.
- Le projet Noor PV1 utilisant le photovoltaïque comprend la centrale de Boujdour (20 MW), la centrale de Ouarzazate (70MW) et la centrale de Laâyoune (80 MW)
- Son pendant thermodynamique comprend 3 phases : Noor 1 (169 MW), Noor 2 (200 MW) et Noor 3 (150 MW)
- L’appel d’offres pour la production de 850 MW d’énergie éolienne sur 5 sites a été lancé. 

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