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Grand Angle

Maroc : La bataille des présidences des communes terminée, place aux législatives de 2016

Le scrutin du 4 septembre n'a pas dérogé pas à une règle bien établie au Maroc : les partis «administratifs» sont en tête au niveau national. Sur les traces de l’USFP, le PJD est parvenu à consolider son ancrage dans les grandes villes. La prochaine bataille entre le PAM et le PJD aura lieu dans une année à l’occasion des législatives de 2016.

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De gauche à droite : Benkirane, Bakkoury, El Malki, Mezouar / Ph. Le360
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Les résultats partiels des élections des présidents de 1435 communes sur un total de 1503 donnent la première place au PAM, annonce le ministère de l’Intérieur. Le Tracteur a remporté 345 conseils communaux, soit 20,04%. L’Istiqlal est arrivé deuxième avec 220, le RNI occupe la troisième avec 219 et le PJD, quatrième, avec 168 CC.

Les islamistes, toujours selon la même source, ont remporté 19 villes de plus de 100 mille habitants. Ils sont largement en tête par rapport aux autres formations politiques. Preuve en est l’écart avec leur poursuivant, le Mouvement populaire et ses six conseils communaux. Le PAM a seulement quatre CC, l’Istiqlal deux et le RNI, l’USFP et l’Union constitutionnelle ferme la marche avec un chacune.

La bataille des législatives de 2016 est lancée

Dans l’ensemble ses résultats ne bousculent pas l’ordre politique établi depuis les années Hassan II. Les partis dits «administratifs» ou créés par des figures proches du Palais dominent dans les campagnes et les petites villes. Le scrutin du 4 septembre n’a donc pas dérogé à la règle. Le PAM prend la relève du RNI ou de l’UC. Une succession que beaucoup qualifie de «naturelle». Comme ses prédécesseurs, le parti du Tracteur s’appuie sur des notables anciens et nouveaux pour asseoir son emprise. Une tactique qui s’est révélée payante. Mais qu’en sera-t-il aux législatives de 2016 ?

Le PJD semble mieux placé que ses principaux concurrents. Son score réalisé aux régionales, mais surtout dans les grandes villes aux élections communales le prédestine à prendre la première place. Les «frères» de Benkirane héritent de la position historique de l’USFP dans les grandes villes. Des circonscriptions réputées contestatrices et opposés aux formations dites «administratives». Au milieu des années 90, Rabat, Casablanca, Agadir ou encore Tanger votaient largement pour les candidats du parti de la Rose.

Mais est-ce que la bataille est résolument perdue pour le PAM, le RNI ou l’UC ? Ils ont devant eux une année pour renverser la tendance en leur faveur. D'autant qu'ils ont en main la carte des périphéries des villes. Un petit monde rural en plein espace urbain qui constitue une aubaine pour une classe de nouveaux notables que s'arrachent les partis "administratifs". Si la campagne électorale n'a pas encore commencé, les calculs et les tractations en coulisses ne sauraient tarder. 

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