Si la communauté musulmane de Belgique appelle au boycott en raison de l’interdiction de l’abattage rituel sans étourdissement en Flandre et en Wallonie, la communauté musulmane de France s’insurge contre l’inflation des prix. A Nîmes dans le Gard, une partie de la communauté musulmane dénonce des tarifs élevés à l’achat des agneaux destinés au sacrifice de l’Aïd El Adha, indique un reportage de France 3.
Un des interviewés dans le reportage explique la raison du boycott par le coût sans cesse croissant à l’approche de la fête du sacrifice. Selon ce témoin, «en période normale, l’agneau coûte entre 110 à 120 euros au maximum. Mais en période de l’Aïd, on passe entre 240 à 280 euros». Le président du Conseil du culte musulman de la région explique que «boycotter parce qu’il y a le prix qui flambe n’est pas la bonne solution et ce n’est pas efficace» avant d’ajouter qu’il faut prendre en compte «qu’il y a en France un manque énorme d’agneaux». Les éleveurs eux expliquent l’augmentation des prix par la rareté de l’agneau sur le marché.
Il faut noter que le boycott l’an dernier a entrainé une baisse de l’activité des éleveurs dans cette région où près de 26 000 bêtes sont sacrifiés pendant l’Aïd.