Ce matin, le gouvernement a tenu sa première réunion après quelques semaines de vacances. Même si la crise qui prévaut depuis deux semaines à la SAMIR ne figurait pas à l’ordre du jour du conseil, elle était pourtant au cœur des questions des médias lors du point de presse du ministre de la Communication. Mustapha El Khalfi a souligné devant des journalistes que «toutes les garanties ont été prises pour assurer un approvisionnement régulier du marché en quantités suffisantes en carburants», rapporte le site Alyaoum24.
Seulement, il n’a pas détaillé comment le cabinet Benkirane compte opérer : Est-ce par un recours massif à l’importation de produits raffinés ? Yabiladi a posé cette question à Houcine El Yamani, le secrétaire général du syndicat des industries du pétrole et du gaz. «Ce serait une aventure qui menacerait la stabilité du Maroc», a-t-il répondu. Avant l'arrêt de la production au niveau de la raffinerie, la part des importations représentait 35%.
Négociations dans l’impasse ?
Le ministre de la Communication a tenu à préciser que l’exécutif est déterminé à «ne céder ni aux pressions, ni aux marchandages, ni aux chantages». Des propos suggérant que les négociations du mardi entre le propriétaire du groupe Corral Petrolium, le Saoudien Mohamed El Amoudi qui se trouve depuis lundi au Maroc, et le ministre de l’Energie et des Mines, Abdelkader Amara et celles tenues hier avec Mohamed Hassad et Mohamed Boussaid, sont encore dans l’impasse. Chaque partie campe sur sa position. Corral demande des «facilités» pour reprendre son activité alors que le Maroc exige de SAMIR de payer ses créanciers, dont la Douane.
El Khalfi a souligné que le cabinet Benkirane est résolument engagé à «récupérer les droits de l’Etat», une allusion aux 13 milliards de dh que la direction des Douanes réclame à la SAMIR. Mustapha El Khalfi a par ailleurs ajouté que le gouvernement se tient prêt à défendre les droits des salariés de la compagnie pétrolière. Des employés en rade depuis le 6 août, date de l’annonce de l’arrêt de la production dans la raffinerie de Mohammedia.