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Grand Angle

Etats-Unis : Polémique lors dune prière musulmane à la commission du comté de Lincoln

Alors que le Conseil des commissaires du comté de Lincoln décidait récemment, par souci de respect de la Constitution, d’ouvrir ses réunions par les prières de toutes les confessions religieuses, la mise en application de cette mesure crée la polémique. Le président de la commission ne veut pas écouter la prière musulmane.

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Toute la presse américaine en parle cette semaine. Le président de la commission du comté de Lincoln, Carrol Mitchem, a quitté la réunion lundi dernier alors que la traditionnelle prière d’ouverture commençait à peine. Et pour cause, il ne s’agissait pas cette fois d’une prière chrétienne comme à l’accoutumée, mais d’une prière musulmane.

Il avait prévenu de l’attitude qu’il adopterait si jamais la prière était faite par un musulman. Mais beaucoup doutaient qu’il mette sa menace à exécution. «J’avais dit que je n’écouterai pas une prière musulmane et c’est ce que j’ai fait. J’ai donc tout simplement respecté mon engagement», a déclaré Mitchem à la sortie de la salle.

«Les Arabes et les musulmans n’ont pas à nous dire quoi faire»

En Caroline du Nord en effet, les comtés ont généralement l’habitude de démarrer leur rencontre avec la prière chrétienne. Ce qui est anti-constitutionnel, puisque différentes confessions religieuses y sont représentées. Après les poursuites engagées pour ces raisons contre un comté voisin en mai dernier, le Conseil avait décidé que la prière d’ouverture des réunions se ferait selon les religions représentées.

A ce moment, le président de la commission du comté de Lincoln réagi, estimant que les «minorités» n’ont pas à le faire. «Les Etats-Unis et la Constitution étaient fondées sur le christianisme. C’est ce en quoi la majorité des Américains croient et c’est ce que je défends», déclare-t-il alors à la presse. «Aucun arabe ou musulman ou quiconque n’a à me dire ce que je dois faire, ou dire au comté ce qu’il faut faire pour la prière», ajoute-t-il. Carrol Mitchem dit ne pas mettre tous les musulmans dans le panier du terrorisme, mais estime qu’ils «croient en un Dieu différent» que lui.

Interrogé par une chaîne de télévision WSCOTV, le commissaire Dustin Barto qui a dirigé la prière de lundi, a exprimé son indignation face à l’attitude du président. «C’était pénible. Il était un peu énervant», a-t-il déclaré. Finalement la commission du comté de Lincoln a décidé de supprimer la prière à l’ouverture de ses réunions pour éviter qu’un tel scandale ne se reproduise.

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