Une nouvelle fois, le roi Mohammed VI revient sur les disparités sociales que connait le Maroc. Dans son discours du 30 juillet 2014, il avait diagnostiqué les maux qui ralentissent le développement. Douze mois plus tard et toujours à l’occasion de la fête du Trône, le monarque annonce le lancement d’un vaste chantier de mise à niveau de régions enclavées dans l’«Atlas et le Rif, les zones sahariennes arides et les oasis, ainsi que certains villages dans les plaines et sur les côtes».
C’est la seconde phase de l’Initiative nationale de développement humain qui est en cours de préparation. En cette période préélectorale, le roi a tenu à annoncer lui-même ce projet afin d’éviter toute récupération politicienne de la part de certains partis.
50 milliards dirhams pour rattraper le retard
Le roi a révélé qu’une étude confiée au ministère de l’Intérieur a permis d’identifier plus de 29 mille douars, dans 1 272 communes, souffrant d’un déficit dans les «infrastructures et de services sociaux de base, tant dans les domaines de l’enseignement et de la santé, qu’en ce qui concerne l’eau, l’électricité, les routes rurales, etc».
Les services du département de l’Intérieur ont examiné environ 20 800 projets, «dédiés à plus de 12 millions de citoyens, vivant dans plus de 24 mille douars, avec un budget global de 50 milliards de dirhams environ» a souligné le souverain.
Un ambitieux programme qui devrait s’étaler sur plusieurs années. Sa réussite est tributaire de l’élaboration par le gouvernement d’un «plan d’action intégré, fondé sur le partenariat entre les différents départements ministériels et les institutions concernées, en vue de trouver les moyens de financement des projets et de définir un échéancier précis pour leur mise en œuvre», a souligné Mohammed VI.