Les problèmes des MRE avec les représentations diplomatiques du royaume étaient un axe majeur du discours royal à l’occasion du 16ième anniversaire de la fête du Trône. Mohammed VI a ainsi dénoncé les mauvais traitements que subissent les Marocains de la part de certains consuls du royaume qui «au lieu de remplir leur mission comme il se doit, se préoccupent plutôt de leurs affaires personnelles ou de politique» a affirmé le souverain.
Le roi a également attiré l’attention du ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, «sur la nécessité de s’employer avec toute la fermeté requise à mettre fin aux dysfonctionnements et autres problèmes que connaissent certains consulats». Le roi a même appelé à sanctionner les consuls coupables d’abus envers les MRE.
«Il faut, d’une part, relever de ses fonctions quiconque a été reconnu coupable de négligence, de dédain pour les intérêts des membres de la communauté, ou de mauvais traitement à leur égard», a-t-il lancé. Cet ordre sera-t-il suivi par un mouvement dans les consulats du royaume ? La balle est désormais dans le camp de Mezouar.
Et pourtant, le 31 octobre à Rabat, le ministère s’était engagé avec la signature de la «Charte des consuls» à offrir des services qui soient à la hauteur des attentes de la population ciblée, et ce, par un traitement «professionnel» et «courtois». Mais les doléances des MRE transmises au monarque montrent que les promesses n’ont visiblement pas été tenues.
Vers une refonte du CCME
Dans son discours du trône, Mohammed VI a plaidé également pour «la mise en œuvre des dispositions de la Constitution relatives à l’intégration de leurs (les MRE, ndlr) représentants dans les institutions consultatives et les instances de gouvernance et de démocratie participative». Le souverain n’a, par contre, pas abordé le modèle du choix de ces «représentants» : par nomination ou par élection ?
Le roi a, par ailleurs, appelé à une révision de l’actuel «Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, en vue de mettre en place un Conseil qui réponde aux aspirations de nos enfants à l’étranger».