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Grand Angle

Sahara : Une ONG marocaine demande le feu vert algérien pour visiter les camps de Tindouf

La dernière fois que des Marocains avaient visité les camps de Tindouf, dans le cadre d’une mission internationale, remonte à l’automne 2013. Une association ambitionne d’effectuer un déplacement dans le territoire, mais doit obtenir au préalable l'autorisation des autorités algériennes.

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Camps de Tindouf / DR
Temps de lecture: 2'

Une ONG marocaine projette de visiter Tindouf. La section sahraouie de l’Association de défense des droits de l’Homme a déjà adressé une lettre, en ce sens, à l’ambassadeur d’Algérie accrédité au royaume. Elle sollicite d’une part l’autorisation d'accès aux camps auprès de l’Etat algérien, en sa qualité de pays d’accueil des Sahraouis, et d’autre part garantir la sécurité et la protection de la délégation de l’ADDH une fois qu’elle serait dans le territoire contrôlé par les milices du Polisario.

Ce projet vise à s’enquérir sur place des conditions de vie des Sahraouis de Tindouf. L’ONG précise que sa démarche est «apolitique» et nullement motivée par des considérations liées au conflit entre le Maroc et le Polisario. Elle s’inscrit, selon les promoteurs de l’initiative, dans le cadre strictement des droits de l'homme, conformément aux pactes internationaux sur l’universalité du respect des droits humains.

La balle est dans le camp de l’Algérie

La section de l’ADDH est une entité nouvelle. Sa constitution remonte à février 2014. Son positionnement politique vis-à-vis du conflit est plus proche des thèses du Maroc que celles du Polisario, même si elle n’hésite pas à dénoncer des dépassements de la part des autorités de Rabat. Ses membres disent «subir» quelques restrictions. Ainsi en avril dernier, le président de l’ADDH-Laâyoune, Chafiî Ben Abdellah, avance que son commerce dans la capitale de la province aurait pâti de son engagement associatif.

Par ailleurs le président du comité exécutif de l’ADDH au niveau national est l’avocat Habib Hajii, un ex de l'AMDH. Cet homme politique avait milité au sein d’un petit part d’extrême gauche, Les Indépendants libres, qui avait fusionné avec d’autres pour créer le PSU. Il a été l’animateur principal du Comité pour la libération de Ceuta et Melilla. Pendant un temps, il avait flirté avec le parti travailliste avant de créer sa propre enseigne associative, l’ADDH. Bien qu’il soit connu pour ses positions contre  les «prévaricateurs» et en faveur de la défense des libertés d’expression et individuelles, Me. Hajji ne peut être considéré comme un pro-Polisario.

Reste à attendre la réponse des autorités algériennes. La dernière fois qu’une délégation du royaume a visité les camps de Tindouf remonte à fin septembre 2013. C'était lorsque quatre membres de la jeunesse de l’USFP y avaient effectué un déplacement dans le cadre d’une mission de l’organisation internationale des jeunes socialistes.

En mai 2014, une délégation de jeunes des camps de Tindouf avaient visité le Sahara sous contrôle marocain.

Débordés
Auteur : eross
Date : le 20 juillet 2015 à 12h38
Entre les attentats, la super armée qui tombe comme des mouches. La baisse du pétrole, le président agonisant, le Polisario à nourrir, le président du Polisario dans les cliniques italiennes qui leurs coûte la peau des fesse. c'est l'heure du hara kiri.
Algérie: les doits de l'Homme, oui mais à l'ouest
Auteur : FATEM95
Date : le 20 juillet 2015 à 11h54
Au risque d'être démenti par les évènements à venir, l'Algérie défend les droits de l'Homme, la liberté des peuples mais à l'ouest et pas sur son territoire. Donc intéressant de voir la réponse d'Alger à cette demande. A moins de voir un intérêt à instrumentaliser cette ONG. Elle est championne de cette discipline.
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