L’initiative nationale du développement humain (INDH) fait partie des cinq meilleurs programmes de travaux à intérêt général dans le monde. C’est ce qu’indique la Banque mondiale dans son rapport 2015 sur l’état des filets sociaux dans le monde qui, publié en début de semaine, dresse un état des lieux dans 136 pays. Les quatre autres sont ceux de l’Inde, l’Ethiopie, la Russie et le Bangladesh.
Ce programme lancé en mai 2005 est décliné en quatre axes principaux : réduire le déficit social en élargissant l’accès aux services sociaux de base, promouvoir les activités génératrices d’emplois et de revenus stables, adopter une action créative envers le secteur informel, venir en aide aux personnes souffrant d’une grande vulnérabilité.
Selon le rapport, 40% des dépenses liées aux filets sociaux –soit les deuxièmes plus grosses dépenses- étaient destinées à l’INDH en 2009 et à cette date, 12% de la population avait bénéficié du programme. En effet, le rapport regrette qu’une faible proportion (1/3) des pauvres à travers le monde bénéficie des programmes pour une meilleure équité sociale.
Bilan positif au Maroc, mais non exempt de critiques
Cette année 2015 marque les 10 ans de ce programme national et le bilan présenté en mai dernier était jugé positif. D’ailleurs le ministre de l’Intérieur Mohammed Hassad en vantait encore les mérites il y a quelques semaines au Gabon, alors qu’il accompagnait le roi Mohammed VI dans sa tournée africaine.
Depuis le début en effet, plus de 40 600 projets et actions de développement ont été entrepris, financés à hauteur de 28,1 milliards de dirhams dont 16,6 milliards pourvus par l’INDH elle-même. Au total, 9,2 millions de Marocains en ont bénéficié et en premier lieu, dans le domaine de l’éducation. Et lors de son enquête menée auprès des ménages et de la jeunesse en 2009, la Banque Mondiale a pu constater que le programme de filets sociaux avait eu un impact positif sur la scolarisation tant au primaire qu’au secondaire.
Toutefois, l’INDH au Maroc ne fait pas toujours l’unanimité. Le programme est souvent critiqué, comme c’était le cas en novembre dernier suites aux intempéries qui avaient causé de nombreuses pertes en vie humaine et empêché les enfants de poursuivre leur scolarité dans le sud du royaume.