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Grand Angle

Espagne: Procès de 15 jeunes accusés de racisme contre des Marocains

L'un des accusés a déclaré au procès qu'il « voulait juste leur faire peur » mais « la soif de vengeance » contre les Maghrébins, selon les mots du procureur, aurait pu se terminer en tragédie. Les faits remonteraient dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 juin 2002.
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Selon le procureur, tout a commencé dans l'après-midi de la journée du vendredi quand, trois des accusés ont eu une dispute avec un groupe de marocains suite à un effleurement entre leurs voitures respectives. Quelques heures plus tard dans la nuit, le groupe de jeunes espagnols avec des tatouages néo-nazis, ont attaqué à visages couverts l'habitation des Marocains qu'ils avaient rencontrés plutôt dans la journée. Ils ont proférés des insultes racistes à l'encontre des membres de cette famille, et ont essayé de pénétrer dans la maison, armés de bâtons. Ils ont même lancé un cocktail molotov qui heureusement n'est pas arrivé à l'intérieur.

Un occupant de la maison, Mustapha E., 37 ans, qui n'était pas dans la voiture lors de l'accrochage, a été réveillé par des cris « nous allons tuer les musulmans ». Il est sorti quand il n'y avait plus de bruit selon sa version des faits. À quelques mètres de l'édifice, il trouva un bâton. Mais avant de pouvoir s'en servir, il a été entouré et rossé par ces jeunes vengeurs. Il souffrira d'un traumatisme crânien en plus d'une blessure à un bras. Mustapha a reconnu l'un d'entre eux pendant le procès. C'était le seul qui avait le visage découvert. Il a participé selon la victime au tapage nocturne mais ne l'a pas frappé. Par ailleurs d'autres témoins ont affirmé avoir entendu des jeunes parler de « chasse aux Maghrébins » dans un bar du quartier.

Dans cette affaire, 4 personnes ont été acquittées hier mercredi, le tribunal considérant qu'il n'y avait pas de preuve de leur participation. Les autres, accusés de « tentative de meurtre, d'incendie criminel et de menaces racistes » ont été condamnés à des peines allant de 2 à 19 ans de prison selon leur degré d'implication.

« El Mundo » rapporte qu'au début du procès, la mère d'un accusé a fait une déclaration émouvante définissant son enfant comme « violent et raciste ».

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