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Grand Angle

France : Le ministre de l'Intérieur demande la contribution des musulmans contre le terrorisme

C’est l’ultime demande faite par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve aux musulmans de France, hier à la mosquée de Paris : aider le gouvernement à lutter contre le terrorisme jihadiste. Un appel qui vient rencontrer une volonté interne déjà exprimée, selon les responsables du culte musulman en France.

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«Le meilleur rempart contre le terrorisme, ce sont les musulmans de France eux-mêmes», a déclaré hier, mercredi 1er juillet, le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve lors de son allocution à la Grande mosquée de Paris, rapporte l'AFP. Il était invité à partager le ftour du quatorzième jour du ramadan avec les autorités religieuses dont le recteur de la Grande mosquée, Dalil Boubakeur et le nouveau président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Anouar Kbibech.

«Vous seuls pouvez le faire avec l'autorité des savants»

Se disant «parfaitement» conscient du «sentiment d’indignation et d’horreur» des dirigeants musulmans face à la perversion de l’islam par les terroristes jihadistes, le ministre a salué «les efforts» déployés par les autorités religieuses «afin de faire prévaloir un islam de lumière et de paix».

Toutefois, Bernard Cazeneuve estime essentiel le rôle des musulmans dans la lutte anti-terroriste. «Il vous revient à vous tous, musulmans de France, autorités religieuses, car vous seuls pouvez le faire avec l'autorité des savants, de dénoncer sans trêve l'imposture de ces discours, de les critiquer sur le plan religieux, et de ne pas laisser la place, jamais, aux radicalités et à la haine», a-t-il argué.

Le ministre de l’Intérieur s’est également engagé à prêter main forte aux responsables musulmans pour «combattre l’islam radical lorsqu’il se manifeste dans les mosquées de France». D’après lui, les efforts de cette communauté jumelés à ceux de «la République rassemblée dans toutes ses compétences» permettront d’inculquer les valeurs de l’Hexagone aux enfants cibles des mouvements radicaux.

Une ligne dans laquelle s’inscrit la communauté

Lors de sa prise de parole, Dalil Boubakeur a rassuré le ministre -accompagné de quelques responsables politiques- de l’engagement de la communauté à accompagner le gouvernement. «L'ensemble des musulmans de France soutient vos décisions et souhaite que l'ordre soit mis dans nos lieux de culte, dans nos mosquées, susceptibles d'héberger des personnes radicales ou suspectes de porter atteinte à notre sécurité commune».

Dans toutes leurs sorties médiatiques depuis les événements de janvier à Paris et ceux d’Isère la semaine dernière, les responsables musulmans ne cessent d’organiser des rencontrer visant à élaborer des stratégies de lutte anti-terroristes. Ils envisagent même de créer un conseil théologique réunissant les oulémas de toute sensibilité pour émettre des fatwas contre les concepts extrémistes véhiculés sur les réseaux sociaux. Dans un entretien avec L’Opinion mardi, Anouar Kbibech, affirmait la capacité du CFCM à «démontrer qu'en France, l'Islam est compatible avec la République».

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