Le parquet général de Paris a confirmé mardi la condamnation à 5 ans de prison de Fahd Jobrani, un Marocain qui diffusait sur internet des messages appelant au jihad.
Le prévenu a déclaré que «tout ça c'est fictif» lors de son réquisitoire. Son avocate Anne-Sophie Laguens a indiqué que son client est «quelqu'un qui parle beaucoup», qui «joue un petit peu les caïds», «les émirs», mais n’allait pas faire le jihad, n'avait ni réseau, ni infrastructures, ni matériel. L’avocate pense que Fahd «pâtit d’un certain climat», faisant référence aux attentats de janvier pour sa première condamnation et aux évènements survenus en Isère.
Mais la cour a estimé que Fahd faisait valoir des «thèses extrémistes» et avait également un «goût démesuré pour les armes», les «actions violentes», les «actions morbides».
L’homme, qui habite Notre-Dame-de-Bliquetuit, une petite ville de la Seine-Maritime, avait été identifié en 2012 par la police française, au cours d’une enquête relative à une autre affaire. Il s’était notamment vanté sur un forum d’avoir créé une «katiba» (une brigade) pour Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en vue de préparer des actions terroristes au Maroc.