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Grand Angle

Daesh : Le Maroc aurait demandé à l’OTAN de surveiller son espace aérien avec des avions AWACS

Un nouveau document publié par «Chris Coleman» révèle que le Maroc aurait demandé en août 2014 aux avions de l’OTAN d’assurer une surveillance de son espace aérien.

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Avion AWACS de l'OTAN / DR
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Celui qui se fait appeler «Chris Coleman» a repris du service. Le hacker est cité par un média algérien comme étant la source de la fuite d’une nouvelle correspondance datant du 6 août 2014 classée «confidentielle» de l’ambassadeur du royaume auprès de l’Union européenne adressée au ministre des Affaires étrangères. Le document révélé fait état d’une requête du royaume sollicitant une assistance militaire de l’OTAN pour faire face au risque imminent de menace terroriste en provenance de Libye.

La partie marocaine a transmis à l’organisation atlantique que l’Opération Active Andeavour ne répond plus aux attentes sécuritaires de Rabat. L’initiative, lancée le 4 octobre 2001 dans le sillage des attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, est exclusivement maritime et vise à assurer le passage des navires marchands et de guerre dans les eaux de la Méditerranée et le détroit de Gibraltar. Le Maroc y prend part activement.

Surveiller l’espace aérien marocain par des AWACS ?

Or, après 14 ans d’exercice, Rabat a relevé que l’OAA «n’est plus le cadre approprié pour répondre à la demande marocaine dans la mesure où elle n'intègre pas de composantes aériennes». Du coup, les négociateurs du département de Mezouar avaient rappelé à leurs interlocuteurs de l’OTAN que l’accord de sécurité entre les deux parties «permet différents types de coopération qui seraient en phase avec la requête marocaine».

L’ambassadeur du royaume auprès de l’UE estime que le recours «à l’utilisation par l’OTAN d'avions de détection AWACS pour des missions de surveillance (sur l’espace aérien marocain, ndlr) et d’écoute pourrait être une piste à exploiter et ne devrait pas faire d’objection ni de difficultés au regard de ses relations de coopération entre le Maroc et l’OTAN». Poursuivant son analyse, le diplomate conclut que ce soutien extérieur conjugué aux efforts du renseignement interne devraient «répondre aux crises majeures».

La requête marocaine intervenait un mois après les révélations du ministre de l’Intérieur, à l’occasion de la réunion du conseil du gouvernement du 10 juillet 2014, sur les menaces terroristes sérieuses qui guettent le royaume. Des propos suivis immédiatement par l’installation en août dernier de missiles sol-air dans plusieurs villes en prévision d’attaques aériennes de kamikazes de Daesh.

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