Depuis quelques jours l’Instance nationale de protection des biens publics au Maroc est entrée dans une zone de turbulence. Des membres ont «destitué» le président de l’ONG, Me Tarek Sbaï. Ce dernier accuse l’USFP d’être à l’origine de l’opération. Et miracle, le «nouveau bureau» a rapidemment obtenu la reconnaissance des autorités de Rabat.
Me Sbai ne s’avoue pas pour autant vaincu. Il a réuni la majorité du bureau exécutif de l’INPBM. Un message destiné à ses détracteurs et à leurs commanditaires pour montrer qu’il bénéficie toujours du soutien de ses camarades. De son côté le collectif marocain des associations de droits de l’Homme s'est gardé de bénir la destitution. Sbai a assisté à sa réunion du samedi 27 juin au siège central de l’AMDH à Rabat.
L’INPBM a mené ses derniers mois une campagne contre ce qu’elle qualifie de mauvaise gestion des deniers publiques à Guelmim, une région où les présidents des conseils municipal et régional sont de l’USFP. Sbai a également affirmé, dans des déclarations à la presse, détenir des preuves sur l’ «implication» de certains cadres du parti de la Rose dans des affaires de corruption.