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Grand Angle

Terrorisme : Les Américains s'impliquent dans la formation des services de sûreté marocains

En 2014, le Maroc a renforcé davantage sa coopération avec les Etats-Unis en matière de lutte contre le terrorisme. Un rapport du Département d’Etat révèle la signature en août dernier d’un nouveau cadre de partenariat. Au courant de l’année dernière, les sécuritaires marocains ont effectué des stages de formations à Washington dans des domaines pointus, tel la cybercriminalité, le blanchiment d’argent ou les investigations des scènes de crimes.

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La partie consacrée au Maroc dans le rapport 2014 du département d’Etat américain sur le terrorisme note que les différents services de sûreté ont grandement besoin de sessions de formations. A titre d’exemple : «les autorités portuaires gouvernementales ont des capacités excellentes dans la détection de documents frauduleux, mais manquent actuellement de capacités de dépistages biométriques».

Un accord de partenariat contre le terrorisme signé en août 2014

Les Américains de par les accords qui les lient au royaume, notamment celui de 2004, sont les mieux placés pour une mise à jour des connaissances des agents civils et militaires chargés de la lutte contre le crime organisé et le terrorisme. Le document révèle que 2014 a connu une intensification des programmes en faveur des Marocains. En août 2014, Rabat et Washington signaient même un partenariat contre le terrorisme au Maghreb et dans la région du Sahel.

S’en est suivi l’envoi de membres de la gendarmerie royale et de la direction général de la sûreté nationale pour bénéficier de formations dans les domaines de la cybercriminalité et les investigations des scènes de crime. Des éléments de la douane ont effectué également des stages aux Etats-Unis afin d’améliorer leurs connaissance dans les diverses voies de blanchiment d’argent et les crimes financiers.

Le rapport affirme que des sécuritaires marocains avaient pris part à plusieurs réunions tenues au siège du FBI destinées à «améliorer leur capacités dans l’analyse intelligente, le leadership et le mangement».

Réduire la radicalisation dans les prisons

La coopération entre les deux pays s’est intensifiée avec le lancement en 2014 d’un programme destiné aux détenus islamistes accusés de terrorisme, chapeauté par le Bureau des affaires internationales de stupéfiants et de répression, relevant du Département d’Etat.

D’ailleurs, le secrétaire d'Etat assistant, William R. Brownfield était en visite de travail à Rabat les 17 et 19 juin dernier. Il avait eu alors des entretiens avec le délégué général à l’Administration pénitentiaire, Mohamed Saleh Tamek. C’était en effet leur deuxième en l’espace de deux mois après celle d'avril à Washington. Ce qui a permis à une vingtaine de cadres des prisons de bénéficier de stages destinés à améliorer leurs capacités à prévenir la radicalisation en milieu carcéral.

Sur ce point le Maroc accuse un sérieux retard. Preuve en est les chiffres révélés par le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, à l’hebdomadaire Jeune Afrique. Sur les 1350 djihadistes marocains partis dans des zones de conflits, 220 sont d’anciens détenus pour terrorisme.

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