Le hacker «Chris Coleman» a montré à quel point les systèmes de protection des données numériques au Maroc, étaient vulnérables. C’est pour cela que l’armée a été appelée à contribuer à la mise en place de solides remparts pour parer à toute nouvelle attaque. L’Administration de la défense nationale a ainsi organisé à Rabat une session de formation au profit de cadres de ministères, de banques et d’offices publiques, indique dans son édition d’aujourd’hui le quotidien Akhbar Al Yaoum.
Les cours étaient donnés par des experts en la matière, à savoir le chef de la direction de la stratégie et la régulation relevant de la direction générale de la sécurité informatique et le directeur du centre de la vigilance et de la détection des attaques électroniques. Les deux structures dépendent de l’Administration de défense nationale.
L’armée seule aux commandes ?
Ce séminaire était placé sous la présidence directe des ministres Mohamed Hassad et Abdellatif Loudiyi. Le département de l’Intérieur, par le biais de la Direction générale de la sûreté nationale, s'attèle aussi à veiller sur les systèmes informatiques marocains. Il compte en effet quatre laboratoires dédiés à la traque des cyber-attaques dont deux centraux : à Rabat et Casablanca et deux régionaux installés à Fès et Marrakech.
Néanmoins, il semble que l’armée pilote seule ce sensible dossier. Par le passé, la direction de la sécurité informatique, relevant de l’armée, avaient effectué une centaine d’audits de systèmes informatiques de ministères et de grands groupes publics.
Cette session à Rabat intervient seulement quelques jours après la réunion, le 8 juin à Tunis, des ministres de la Défense du groupe 5+5, à laquelle avait pris part Abdellatif Loudiyi. Cette rencontre était consacrée entre autre aux questions se rapportant à la cybercriminalité. Le sujet avait déjà été abordé, le 22 avril dernier dans la capitale algérienne, par des experts militaires des pays de l’initiative 5+5 à l’occasion d’une rencontre placée sous le thème «la cybercriminalité: médias sociaux et sécurité publique».