Les islamistes du gouvernement Benkirane ne semblent pas gênés par la présence d’Israéliens lors d’évènements internationaux. Mercredi 3 juin à Paris, le ministre délégué chargé des Transports, Mohamed Najib Boulif participait à une nouvelle session du Forum international des transports (FIT). Il y a ainsi côtoyé une délégation israélienne, conduite par Moshe Kamhi, directeur des organisations internationales économiques du ministère israélien des Affaires étrangères, indique un média espagnol.
L’Argentine, le Maroc et Israël, nouveaux membre de la FIT
La lutte contre la normalisation des relations avec les autorités de Tel-Aviv a été, une fois au gouvernement, soigneusement mis en sourdine par les PJDistes. La présence d’une délégation n’a pas poussé le ministre du PJD à boycotter la réunion. Loin de là, il y est même resté jusqu’à la fin. Les Marocains et les Israéliens partageaient d’ailleurs la même ambition et étaient très concernés par l’issue des débats. Et pour cause, ce sont les candidatures à l’adhésion au FIT de leurs gouvernements respectifs qui étaient en jeu.
Au terme, le Forum international de transports s’est clôturé avec l’arrivée de trois nouveaux membres: l’Argentine, le Maroc et Israël. Et c’est un Boulif très heureux qui a déclaré à la presse que «cette adhésion va être un plus pour le Forum, mais aussi un point positif pour le Maroc», expliquant que «la position géostratégique du Maroc au niveau de la Méditerranée, en Afrique et dans la région MENA était un atout stratégique pour cette participation».
Il y a deux semaines à l’occasion d’une réunion à Casablanca, le même ministre délégué chargé des Transports annonçait que son département avait désigné une équipe de juristes afin de préparer le cadre juridique à l’interdiction de toutes les activités de la société israélienne ZIM, propriété d’un holding public, dans les ports marocains. Mohamed Najib Boulif avait même révélé que les experts travaillaient d’arrache-pied, soulignant que les résultats seraient connus dans un proche avenir. Depuis rien à signaler.