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Grand Angle

France-Maroc : Une association de juges marocains réplique au Syndicat de la magistrature français

Le Club des magistrats du Maroc dénonce la réaction du syndicat des magistrats français, hostile au nouveau cadre de coopération judiciaire entre les deux Etats. Le Club rappelle le droit «souverain» du royaume à demander la révision des conventions qu’il déjà conclues avec d’autres pays.

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Le Club des magistrats prend la défense de l’Etat marocain face aux attaques en provenance de France. La corporation s’inscrit complétement en faux contre la position du Syndicat de la magistrature en France hostile au protocole de coopération judiciaire entre les deux pays, conclu le 6 février à Paris. Le syndicat français estimait que l’adoption du nouveau cadre juridique soumettrait «la France à la raison d’État marocaine» et violerait le «secret de l’instruction et de l’enquête» ainsi que «la sécurité des victimes et témoins des affaires sensibles».

Le Maroc est dans son droit le plus souverain

Le Club des magistrats déplore, dans un communiqué, que la campagne en France des opposants à l’accord n’ait pas pris en considération la «mobilisation que connait le paysage judiciaire» et l’action du tissu associatif des droits de l’Homme au royaume. «Un parcours qui se poursuit et réalise des résultats», ajoute-t-il. Face à l’extension de la vague de craintes exprimées dans l’Hexagone, le Club réplique qu’elles n’ont pas eu lieu d’être.

Le Club souligne que l’Etat marocain est parfaitement dans son droit le plus «souverain» pour demander la révision et la modification de conventions qu’il a déjà conclues avec des pays tierces afin de «préserver ses intérêts nationaux et les intérêts en commun et ce conformément au principe de la réciprocité entre les Etats».

L’organisation créée dans le sillage de la vague du Printemps arabe rappelle que la consolidation de la coopération judiciaire exige le «respect mutuel de la souveraineté des pays et de leurs institutions judiciaires sur le même pied d’égalité et non en remettant en cause les capacités d’un autre Etat à mener des procès équitables et les investigations y afférant. Celle-ci devraient être conduites sous la supervision du parquet général». Un parquet général qui rappelons le est encore sous la tutelle du ministère de la Justice. Le Club exige d’ailleurs l’indépendance de la structure, arguant que les procureurs sont aussi des juges.

L’Amicale hassanienne des magistrats, très proche du pouvoir, n’a pas encore réagi au communiqué du Syndicat de la magistrature en France.

Les procureurs ne sont PAS des juges.
Auteur : Hamid
Date : le 27 mai 2015 à 01h12
Les procureurs ne sont PAS des juges.
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