Alors qu’elle a été convoquée par la rédaction de Charlie Hebdo pour «faute grave», Zineb El Rhazoui ne devrait finalement pas être sanctionnée. La journaliste franco-marocaine a vu, samedi 16 mai, la procédure disciplinaire enclenchée contre elle annulée.
Zineb a réagi à la tentative de licenciement décidée par ses employeurs. Elle explique qu’elle intervient suite à sa prise de position après les attentats de Paris et le soutien financier reçu par l’hebdomadaire satirique. L’argent reçu par le journal a fini par diviser l’équipe.
«Aujourd’hui, cette direction doit comprendre que ce que Charlie Hebdo symbolise c’est quelque chose qui ne lui appartient pas à elle. Charlie Hebdo a été au cœur d’un immense élan de soutien à la fois moral et matériel. Il est évident que cet argent qui a été envoyé par les uns et les autres, il a été envoyé pour aider les familles des victimes, pour aider les blessés, pour permettre à ce journal de perdurer», a-t-elle expliqué.
L’argent serait donc l’une des raisons qui ont poussé la direction à vouloir sanctionner la journaliste. «Cet argent-là ne peut pas rester concentré entre les mains de deux actionnaires. Il faut faire évoluer cette situation-là vers une situation d’entreprise plus sociale, plus collective et plus transparente», a ajouté Zineb El Rhazoui.