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Grand Angle  

Maroc : L'agriculture menace l'apiculture dans le Souss

La production de miel au Maroc est en baisse depuis quelques années et cette tendance devrait se poursuivre si rien n’est fait. C’est la sonnette d’alarme lancée par un apiculteur qui dénonce une nouvelle fois l’usage excessif des pesticides dans l’activité agricole. N’ayant pas d’oreille attentive auprès des autorités de tutelle, certains professionnels se retrouvent obligés de chercher de l’aide à l’étranger. Détails

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Temps de lecture: 2'

Nouvelle sonnette d’alarme dans le Souss relative à l’usage excessif des pesticides dans l’agriculture et leur impact négatif sur l’apiculture. «La provenance des pesticides [utilisés par les agriculteurs] est vraiment douteuse, beaucoup disent ici que ce sont des produits de contrebande. Ils viennent en tout cas dans des tonneaux qui ne contiennent aucune étiquette», affirme à France 24 Omar Abou Hajer, apiculteur dans le Souss. «Depuis que les agriculteurs ont commencé à les utiliser il y a deux ans, j’ai perdu 90 % de ma récolte. Avant, je vivais confortablement de cette activité et je pouvais produire jusqu’à une tonne par an», ajoute-t-il.

Voilà la réalité de bon nombre d’apiculteurs dans la région du Souss. Même si, parlant de cette baisse de la production en décembre dernier, la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’apiculture (FIMAP) invoquait les mauvaises conditions climatiques, Omar Abou Hajer assure que plusieurs entreprises de la région «n’ont même pas produit un kilogramme de miel cette année», en raison de la mort fréquente d’abeilles. Vidéo à l’appui, l’apiculteur montre comment la mort d’abeilles est devenue alarmante.

Il faut dire que l’usage de pesticides dans l’agriculture pose un problème, à l’échelle mondiale, pour l’essor de l’apiculture. Ce qui dérange le plus Omar Abou Hajer, c’est l’inaction des autorités face à ce problème. Contacté par France 24, l’apiculteur français Bernard Nicollet - qui connait bien les réalités de l’apiculture au Maroc – estime que les apiculteurs marocains ont la possibilité de se sortir d’affaire. «La meilleure solution est que les apiculteurs s’éloignent des grandes zones agricoles et se dirigent vers les arbres qui ne font pas partie des grandes cultures intensives, comme le thym, le jujubier ou le romarin, quitte à ce que le goût soit différent», a-t-il confié.

Une solution déjà appliquée par certains apiculteurs avisés. C’est le cas de Hicham Alami basé à Casablanca. Dans un entretien avec Yabiladi en mars 2012, il racontait comment il évitait «de placer les ruches dans des endroits où se trouvent des plantations industrielles», privilégiant les endroits sauvages.

Un étranger vole au secours des professionnels

Lors d’un de ses voyages au Maroc suite au SOS d’une entreprise apicole ayant perdu plus de 3000 colonies en quelques années, Bernard Nicollet a pu identifier qu’au-delà des réalités sur le terrain, la plupart des agriculteurs et apiculteurs marocains, surtout en milieu rural, ont réellement besoin de formation. Il en parle d’ailleurs de manière détaillée sur son site web. Il a ainsi démarré, «grâce au soutien financier privé» un programme de formation cette année, qui se tient à Fès jusqu’à septembre prochain.

Mais au moment où certains apiculteurs reçoivent de l’assistance étrangère, on peut se demander ce que fait le ministère de l’Agriculture. Pourtant, le miel «made in Morocco» est un des produits du terroir mis en avant par le royaume dans les salons agricoles à l’étranger et au Maroc. La troisième édition de la foire du miel en 2012 avait pour thème : «Le miel du terroir et le développement durable dans le cadre du Plan Maroc Vert». Mais depuis, aucune stratégie clairement définie n’a été - du moins officiellement - mise en œuvre pour aider cette filière.

La nature est un tout.
Auteur : Le barreur
Date : le 09 mai 2015 à 14h44
Les abeilles ne font pas que du miel : elles font partie des insectes pollinisateurs les plus efficaces. Moins d'abeilles = moins de pommes et moins de poires, et meme moins de haricots ! Donc les agriculteurs aussi sont concernés, et meme les éleveurs, donc tout le monde.
Bernard Nicollet!!!!!!
Auteur : netstat
Date : le 08 mai 2015 à 22h38
Pourquoi toujours faire éloge aux occidentaux pourquoi ce Bernard Nicollet.
Le problème est simple à identifier et peut être difficile à résoudre car du ressort de l'état.

Tout d'abord la plus part des personnes qui vendent les produits phytosanitaires n'ont aucune formation dans le domaine et en plus aucun scrupule.

D'autre part les apiculteurs savent bien que le sous est la région des agrumes et que ces derniers sont traités au printemps du fait de la floraison, qui intéresse d'ailleurs les abeilles par la présence du pollen.

Il reste alors 3 solutions:

1. Les vendeurs de produits phytosanitaires doivent être agrées et ne doivent vendre que les produits ne nuisant pas aux abeilles car ces derniers existent.

2. Les apiculteurs ne devraient aller que dans les régions non agricoles donc certaines montagnes.

3. Sensibiliser l'agriculteur, si c'est possible, pour qu'il n'utilise pas les produits nuisibles aux abeilles car c'est indiqué sur l'étiquette, d'ailleurs c'est ce que je fais.

Je vous laisse méditer sur la solution la plus plausible mais en tout les cas je ne vois pas le rôle de ce Bernard Nicollet


Et bien
Auteur : paysan81
Date : le 08 mai 2015 à 21h00
Quel catastrophe...

Merci à se monsieur de s'investir pour la sauvegarde...

Les industriels ont toujours été ennemis de la nature et du bien être des peuples...

Si eux opèrent de manière international les protecteurs doivent en faire de même se fédérer en association continentale voir mondiale pourquoi pas
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