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Agriculture au Maroc : Les 10 ans du SIAM en chiffres [Graphiques]

Le Salon International de l’Agriculture du Maroc (SIAM) s’est clôturé dimanche sa 10ème édition. Retour sur un parcours entamé depuis 2005. 

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C’est sur une note très positive que le ministère de la l’Agriculture a clôturé à Meknès dimanche 3 mai, la dixième édition du Salon International de l’Agriculture du Maroc (SIAM). A l’unanimité, le point le plus marquant de l’événement est certainement la prévision de récolte céréalière record de 11 millions de tonnes attendue par le département d’Aziz Akhannouch.

Participation étrangère, visiteurs et exposants, l'évolution

En outre, le programme a beaucoup gagné en notoriété depuis sa création en 2005. Déjà, la participation des pays étrangers se veut de plus en plus importante. Alors qu’ils n’étaient que 30 en 2010, ils ont atteint les 59 à l’édition 2015, selon une dépêche de la MAP. Cette année plusieurs ministres, mais aussi diplomates et entrepreneurs es pays amis du royaume comme le Qatar, l’Allemagne, l’Espagne, le Sénégal ou encore le Gabon ont répondu présents.

De plus, l’historique de ces cinq dernières années montre en effet que l’événement de l’agriculture marocaine reçoit de plus en plus de visiteurs. Alors qu’ils n’étaient qu’environ 500 000 attendus en 2010, ils ont franchi la barre des 600 000 en 2011. Il est vrai que 2014 reste l’année record de participation avec 850 000 visiteurs, mais le SIAM 2015 n’était pas trop loin de ce niveau avec 817 000 visiteurs.

Le nombre d’exposants grimpent également au fil des années, exception faite de l’édition qui vient de s’achever où leur nombre a stagné par rapport à l’année précédente.

Sur le plan pratique, l’événement est toujours l’occasion pour officiels et professionnels de nouer des partenariats leur permettant d’avancer sur des dossiers clés, notamment le Plan Maroc Vert qui est désormais à moins de 5 ans de son échéance. Déjà, la bonne campagne agricole attendue cette année ne fera qu’améliorer le PIB agricole qui connait déjà une légère évolution ces dernières années, maintenue au-dessus des 14% depuis 2005, exception faite de l’année 2007.

Challenges

Mais bien que la récolte céréalière s’annonce prometteuse, plusieurs secteurs sont encore à la traine, c’est le cas notamment de l’élevage bovin. Les professionnels engagés dans cette activité sont encore confrontés à d’énormes difficultés : coûts élevés de production et prix des matières premières en constantes augmentation. «On Importe 80% d’aliments de l’étranger. En ce qui concernant le maïs, le soja,…la matière première reste très chère», a confié à RFI un producteur présent au SIAM. Outre cela, la profession se plaint du manque de subvention et du poids des charges. Conséquence de cette situation : les produits de l’élevage bovin restent uniquement à la portée des moyennes et grosses bourses.

Aujourd’hui, les économistes attendent de pied ferme la fin du Plan Maroc Vert pour apprécier le travail du ministère de l’Agriculture. Sur ce point, Najib Akesbi a toujours décrié la manière dont les chiffres sont avancés lors du SIAM en raison notamment du manque de «statistiques certifiées de l’agriculture dans le pays» émises par le département de tutelle.

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