Il y a encore du chemin à parcourir, mais le Maroc le fait à pas de géants. Ce qui le fait bondir de 14 places cette année par rapport au classement Doing Business 2010. Cette cadence devrait être augmentée pour réduire le grand écart qui sépare le Royaume du meilleur pays maghrébin où il est «plus facile de faire des affaires», la Tunisie (55e place). Le plus proche voisin, l’Algérie quant à lui, stagne à sa 136e place, loin devant la Mauritanie (165) qui occupe la queue du peloton de l’Afrique du nord, en l’absence de la Libye, non inclue dans ce classement.
Les progrès du Maroc ont surtout été soutenus par le renforcement des dispositifs protégeant les investisseurs. Ainsi, sur ce critère, l’économie marocaine avance de 11 places (154e contre 165 en 2010). Les améliorations sont aussi notées sur l’indice «embauches des travailleurs» avec une nette percée de 70 longueurs en comparaison à 2010 (de 176 à 106). Satisfécit également sur l’indice «fermeture d’entreprise», où le Maroc occupe cette année la 59e place, soit 8 de mieux que l’année dernière.
Plus timides toutefois sont les avancées réalisées sur les «paiements des impôts» et «permis de construire» avec seulement une place de mieux. Le Maroc a par contre été moins compétitif sur les critères «Obtention de crédits» (de la 87 à la 89e position) ; ainsi que sur le «transfert de propriété» (123 à 124) ; sans parler de la timidité du «commerce transfrontalier» qui fait céder 8 places au Royaume (72 contre 80).
Compétitivité des économies en développement
Par ailleurs, il faut savoir que Singapour est le pays où il est le plus «paradisiaque» de faire des affaires. L’Afrique subsaharienne, bien qu’encore en retard, commence à se réveiller. Elle pourrait être la future destination prisée des investisseurs, comme toutes les économies en développement qui ont à elles seules, été à l’œuvre de 66% des réformes de réglementation des affaires dans le monde l’année dernière.
En attendant, les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) restent toujours ceux dans lesquels il est plus facile de faire des affaires.