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Grand Angle

Accident de Tan-Tan : L’enquête impute la responsabilité aux deux chauffeurs décédés

Le drame de Tan-Tan est du aux deux chauffeurs décédés, c’est là la principale conclusion de l’enquête menée à la suite de l’accident qui a couté la vie à 35 personnes. Les pistes du trafic de carburant et de l’état de la route nationale NA ont été écartées.

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Les familles des 35 victimes ne sauront certainement jamais toute la vérité sur les circonstances exactes de ce qui s’est passé le matin du 10 avril sur la route nationale N1. L’enquête sur le dramatique accident de Tan-Tan a été classée à cause du «décès des deux chauffeurs» de l’autocar et du camion, indique un communiqué du procureur du roi près le tribunal de première instance de Tan-Tan. Bizarrement, les enquêteurs ont mis dix-huit jours pour arriver à cette conclusion.

«La faute aux deux conducteurs» décédés

«Les investigations révèlent que le chauffeur de l'autocar a perdu le contrôle du véhicule et a dérapé vers le camion qui roulait en sens inverse, le percutant de plein fouet sur le côté gauche de la remorque, ce qui a provoqué un incendie», ajoute le texte.

Les résultats des investigations n’ont pas révélé les causes à l’origine de la perte du contrôle du véhicule, une propriété d’une société de transport très connue sur la place. Il n’a pas été précisé si cela était dû à une erreur humaine ou à une défaillance technique.

En revanche, le texte précise que «le feu dont la température a dépassé les 700 degrés a été attisé par le carburant des réservoirs des deux véhicules ainsi que par les pneus et la présence de produits en plastique et d'une bonbonne de gaz, dont des fragments ont été trouvés sur les lieux». Les flammes se sont propagées à l’intérieur de l’autocar «où se trouvaient des passagers, en majorité des enfants coincés à l'intérieur sans pouvoir se sauver», conclut le communiqué.

Le trafic de carburant et l’état de la route mis hors de cause

Les résultats de l’enquête corroborent les affirmations des ministres de l’Intérieur et des Transports. Deux jours après le drame, le département de Mohamed Hassad s’était empressé d’écarter la piste du trafic de carburant comme probable cause de l’accident.

Abdelaziz Rabbah devrait être aussi satisfait de l’issue des investigations. Le PJDiste n’a cessé de clamer, devant les deux Chambres du parlement et dans ses sorties médiatiques, que l’état de la route nationale N1 reliant Tanger à Lagouira n’avait aucun lien avec l’accident qui a fait 35 victimes et 9 blessés. Aucun membre du gouvernement Benkirane ne sera, ainsi, amené à présenter sa démission.

L’affaire est donc désormais classée. Le communiqué du procureur du roi près le tribunal de première Instance de Tan-Tan invite les rescapés et les ayants droits des défunts "à introduire leur requêtes civiles devant l'instance judiciaire compétente".

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