Le Bureau central des investigations judicaires (BCIJ) a démantèle une nouvelle présumée cellule terroriste. C’est la deuxième opération du genre en l’espace de six jours. Cette fois, les suspects, quatre individus, résident à Laâyoune. Ils auraient émis une fatwa autorisant l’enlèvement d’une de leurs connaissances pour le bruler vivant sous prétexte qu’elle est athée, indique un communiqué du ministère de l’Intérieur parvenu aujourd’hui à notre rédaction.
Une interpellation qui intervient seulement vingt-quatre heures après l’annonce de l’arrestation dimanche à Fès et à Tanger de deux membres d’un réseau criminel spécialisé dans les opérations de braquage, dirigé par deux anciens détenus dans le cadre de la loi anti-terroriste.
Le Sahara n’est plus épargné
Les investigations menées par les éléments du BCIJ ont, par ailleurs, levé le voile sur une solide relation entre le chef de la cellule démantelée et un des leaders de Daesh. La même source ajoute que ce chef aurait acquis une expérience dans la fabrication des bombes artisanales qu’il aurait même essayé de faire exploser. Il s’agissait d’une étape préliminaire avant de mener «des projets terroristes contre des objectifs vitaux au royaume», souligne le texte du département de Mohamed Hassad.
D’habitude le Sahara est relativement épargnée par le phénomène des groupes extrémistes. Certes il y a eu l’interpellation en novembre 2014 de deux ressortissants français accusés d’entretenir des liens avec l’organisation de l’ «Etat islamique» mais la justice marocaine les a libérés en mars pour fautes de preuves.
Il faut par ailleurs remonter à mai 2009 pour tomber sur l’interpellation d’aspirants jihadistes dans la région, justement à Laâyoune et Boujdour. Ils faisaient partie d’un groupe composé de huit individus, accusé aux moments des faits de «constitution de bande criminelle en vue de préparer et commettre des actes terroristes en liaison avec un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l'ordre public par la terreur».