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Grand Angle

Espagne : Une fondation défend Ziani, Marocain expulsé pour radicalisme

L’expulsion de Noureddine Ziani fait toujours parler en Espagne. La Fondation «Nous Catalans» accuse le ministre de l’Intérieur Jorge Fernández Díaz, de nourrir l’islamophobie dans le pays en décidant d’expulser en mai 2013 ce ressortissant marocain et ancien responsable de l’Union des centres culturels islamiques de la Catalogne accusé de radicalisme.

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L’expulsion de Noureddine Ziani, ancien responsable de l'Union des centres culturels islamiques de la Catalogne, alimente une nouvelle fois la polémique. La fondation «Nous Catalans» a en effet accusé le ministre de l’Intérieur, Jorge Fernández Díaz, de nourrir l’islamophobie dans le pays. Dans une interview accordée dimanche à Canal 3/24, le directeur de cette fondation, Àngel Colom, a critiqué Fernàndez Diaz et le Centre national de renseignement (CNI) qui avaient décidé d’expulser Ziani après avoir accusé ce dernier de nouer des «liens avec le salafisme et l’islamisme radical».

Àngel Colom estime que l’Intérieur et le CNI ont effectué une «manœuvre imprudente pour placer un radical» comme porte-parole de la Commission Islamique d'Espagne, faisant ainsi allusion à l’ancien porte-parole et président actuel de la CIE, Mounir Benjelloun. Selon lui, ce dernier «est un homme proche du mouvement ’’Justice et Spiritualié’’ (Al Adl Wal Ihsane ndlr), un mouvement radical interdit au Maroc, qui propose et préconise un califat».

Fausses accusations

Pour le président de la fondation «Nous Catalans», il est imprudent que l’Intérieur lie ce groupe à des activités jihadistes. Le président de «Nous Catalans» estime aussi que les accusations de l’Intérieur au sujet d’un présumé radicalisme de Ziani sont fausses. Selon lui, c’est une manière de nourrir l’islamophobie dans le pays et de criminaliser la communauté musulmane.

L’expulsion de Noureddine Ziani, quatorze ans après son arrivée en Espagne, avait été très critiquée particulièrement en Catalogne. L’homme, proche des milieux indépendantistes catalans, avait été aussi accusé de «représenter une menace pour la sécurité nationale et la stabilité des institutions» de «compromettre les relations de l’Espagne avec d’autres pays». Dans sa note générale, le CNI estimait que le Marocain est «un collaborateur de haut niveau d’un service d’intelligence étranger, et ce, depuis l’an 2000», faisant ainsi allusion à la Direction Générale des Etudes et de la Documentation (DGED), le service de renseignements et de contre-espionnage marocain, dirgé par Mohamed Yassine Mansouri. 

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