Le Caire a abrité hier une réunion consacrée à la création d’une force militaire panarabe. Le Maroc y était représenté par le général de corps d’armée Bouchaib Arroub, n°2 des FAR. Tous les pays de la Ligue arabe ont dépêché des militaires pour assister à cette rencontre à l’exception de l’Algérie qui a mandaté son ambassadeur auprès de l’organisation.
Les participants ont convenu de se rencontrer vers la fin du mois de mai. Mais cette fois ce seront des experts qui seront mandatés en vue d’aborder des questions purement techniques se rapportant essentiellement à la composition de la force arabe et à son effectif. Un média égyptien citant «une source militaire» avance le chiffre d’environ 40 000 soldats, répartis entre 500 à 1 000 éléments des armées de l’air, 5 000 pour les marines et 35 000 des armées de terre.
Le financement et le quartier général complèteront la fiche technique de cette force armée. Ce dernier point ne devrait pas causer de problème puisque l’Arabie saoudite est déjà disposée à accueillir le QG. La proximité de Ryad avec les poches de tensions en Irak et au Yémen font de la capitale saoudienne le siège idoine de l’ «OTAN arabe» .
La France prête à aider
Une fois ces points résolus, les chefs des armées se réuniront une nouvelle fois au Caire afin de rédiger un rapport final. Celui-ci sera ensuite soumis au prochain sommet de la Ligue arabe, prévu en mars 2016 au Maroc, pour qu’il soit validé par les chefs d’Etat. Le royaume a été désigné, au même titre que l’Egypte et le Koweït, membre du comité de la coordination de l’unité. Un statut qui permettra à Rabat de suivre de très près l’évolution du projet depuis son début jusqu’à sa conclusion.
De son côté la France tend la main aux pays arabes. «Demain, si l’idée d’une force arabe d’intervention, qui a été avancée lors du sommet de la Ligue Arabe à Charm El Cheikh et qui est excellente, prenait forme, la France serait bien évidemment aux côtés des Etats concernés pour les accompagner, dans cette même logique de partenariat» a indiqué mardi à Beyrouth, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.