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Depuis dimanche, une piscine communale en Belgique fait polémique. Celle-ci, située à Jambes, une section de la ville belge de Namur, propose dans son programme, des séances de natation interdites aux hommes, y compris les maitres-nageurs, rapporte le journal La Meuse. L’initiative est celle de l’Union musulmane de Namur (UMN) qui, pour louer l’établissement, a évidement eu l’accord de la Ville.
Sur son site, l’association explique qu’il s’agit d’une «alternative pour les femmes qui ne savent pas aller dans les piscines publiques pour des raisons éthiques, religieuses, physiques, médicales ou autres». Mais pour certains, la volonté «communautariste» est là. Une pétition en ligne a ainsi vu le jour à l'initiative de l’Association judéo-chrétienne.
Amalgame
«Séparer les femmes des hommes dans un lieu public tel qu'une piscine va à l'encontre de nos valeurs judéo-chrétiennes. C'est faire rentrer encore un peu plus dans nos lieux publics, les préceptes de l'islam. Nous ne voulons pas de cette différence entre homme et femme, nous la rejetons d'ailleurs. Protégeons notre civilisation judéo-chrétienne, osons dire non à cette initiative communautariste et religieuse qui n'est absolument pas tolérable en Europe, là où la femme est égale à l'homme», peut-on lire sur celle-ci.
«Nous ne refusons aucune femme. Elles peuvent toutes venir, musulmanes ou non. L’objectif est de pouvoir nager et nous détendre sans sentir des regards masculins sur nous. Peu importe la raison : des complexes, de la pudeur et aussi par rapport à un handicap et enfin à une confession», a réagi l’UMN, citée par le même journal.
Du coté du ministre des Sports, René Collin, la question ne mérite pas une telle polémique. «Je suis favorable à la mixité mais le règlement communal ne contient pas une disposition contre laquelle je devrais m'insurger en tant que ministre des Sports. Je suis favorable à la mixité à chaque fois que c'est possible. Il ne faut pas tenter de voir des problèmes là où il n'y en a pas». Voila, c’est dit.
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