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Grand Angle

Le PJD s’oppose à la participation des militaires aux élections communales du 4 septembre

Le PJD se prononce contre la recommandation du CNDH d’autoriser les militaires et les agents publics qui portent une arme à prendre part aux élections communales du 4 septembre.

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Abdellah Bouanou au Parlement / DR
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Les «frères» de Benkirane s’opposent fermement à la participation des militaires et autres agents des forces de l’ordre aux élections communales du 4 septembre. Une position exprimée par le président du groupe parlementaire de la Lampe, à l’occasion de la réunion, mercredi 18 mars, de la Commission de l’Intérieur de la Chambre des représentants.

Abdellah Bouanou a mis en garde contre une telle autorisation, estimant qu’il s’agirait d’une «aventure», indique le site d’actualité du PJD. Le député s’est même interrogé sur les réels objectifs qui se cachent derrière la recommandation faite en ce sens par le Conseil national des droits de l’Homme. Les islamistes sont d’ailleurs la seule force politique au parlement à s'exprimer sur cette proposition du CNDH, brisant ainsi le silence des autres partis.

Un modèle soviétique ?

En présence du ministre délégué à l’Intérieur, Charki Draiss, le PJDiste a expliqué, dans son réquisitoire, que dans les pays démocratiques, les militaires et les agents autorisés à porter une arme lors de l'exercice de leurs fonctions ont l'interdiction catégorique de prendre part aux élections communales et législatives.

En revanche, il s’agit d’une pratique courante dans certains Etats de l’ancien bloc soviétique -la Russie en est d’ailleurs le parfait exemple-, ainsi que dans les ex-pays satellites dans la région arabe comme l’Egypte ou l’Algérie. Des régimes qui sont loin d’être des références en matière de respect des règles de démocratie et de transparence des consultations populaires.

Fin du boycott de l’opposition
La réunion du mercredi 18 mars a connu le retour de l’opposition après un boycott de celle du lundi 9 mars. Visiblement les « arguments » du ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, ont convaincu les chefs de l’Istiqlal, du PAM, de l'USFP et de l'UC. Toutefois, leur principale revendication visant à changer la date du scrutin du vendredi à un autre jour n’a pas été prise en considération par le gouvernement. La dernière édition du Bulletin officiel publie, en effet, un décret ministériel du département de l’Intérieur annonçant les communales pour le vendredi 4 septembre.
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