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Grand Angle

Casablanca : Vers un dénouement heureux dans l’affaire Chétrit et de la villa mise aux enchères

Nouvel épisode dans l’affaire de la villa voisine à celle du roi à Casablanca. Alors que la maison avait été liquidée lors d’une première vente, il y a moins de deux mois, une surenchère a tout annulé. Depuis, plusieurs péripéties mènent le dossier vers un dénouement heureux en faveur du propriétaire légitime. Détails.

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Mardi 20 janvier 2015, la villa de Benjamin Chétrit à Casablanca était liquidée aux enchères à 33 400 000 dirhams. «Mais quelques jours plus tard, il y a eu surenchère, annulant ainsi l’exécution», apprend Yabiladi auprès du propriétaire.

Pour mémoire, M. Chétrit avait porté plainte pour escroquerie contre une certaine Stéphanie Dayan qu’il accusait de vouloir lui «spolier» sa maison. Et pour cause, la dame avait porté plainte contre lui réclamant une somme de 5,3 millions qu’elle lui aurait prêtée. Chose que l’homme d’affaires a toujours démenti, expliquant qu’il avait verbalement promis à Mme Dayan de la «récompenser» suite à un coup de main qu’elle lui avait donné. Mais elle avait réussi à lui faire signer des reconnaissances de dettes qu’elle a utilisées contre lui, en présentant au tribunal des photocopies certifiées conformes plutôt que des originaux.

En justice, la plainte de Stéphanie Dayan a été rapidement traitée et M. Chétrit a été condamné à rembourser les 5,3 millions de dirhams. Parmi les biens qui ont été saisis, dont un magasin d’une valeur de 8 millions de dirhams, c’est la maison - évaluée par l’Administration des douanes à 74 800 000 dirhams et à plus de 80 millions de dirhams par d’autres experts – qui sera finalement mise aux enchères.

Chétrit a préféré payer une somme qu’il n’a jamais emprunté

Après la surenchère de janvier, une deuxième vente publique était prévue le 3 mars dernier, mais qui n’a finalement pas eu lieu. Désireux de récupérer sa villa d'une si grande valeur, l’homme d’affaires assure avoir réglé ce que lui réclamait Mme Dayan, insistant toujours sur le fait qu'il ne lui devait pas cet argent. «J’ai déposé au tribunal les 5,3 millions que soit disant je lui devais,», explique-t-il. Du coup, si l'affaire désormais en cassation n'aboutit pas en faveur, Stéphanie Dayan recevra l'argent et la vila de M. Chétrit lui sera restituée.

L’homme d’affaires pense que ce sera fait très bientôt. «C’est sûr !», lance-t-il, avant de se rétracter comme se souvenant du calvaire qu’il a dû endurer : «Je l’espère. En tout cas, je continue mes procédures au pénal et en cassation». «C’est scandaleux de condamner les gens comme ça, sans enquête, sans rien», juge-t-il par rapport à ce qu'il a dû subir.

Pour un de ses amis juriste qui suit le dossier de prêt depuis le début, le déroulé de cette affaire n’est pas conforme aux lois juridiques. «Du début à la fin, ce n’est pas du droit», affirme cet homme qui a avait réussi à identifier à Fès, l’agent qui légalisait les documents casablancais de Stéphanie Dayan.

Benjamin Chétrit a toujours pensé que quelqu’un convoitait sa villa, sans vouloir payer le prix qu’elle vaut. «A mon avis, cette personne pensait pouvoir l’acheter à 33 millions. Mais comme la vente aux enchères était montée jusqu’à plus de 50 millions, la maison n’était plus à sa portée», estime-t-il.

Il faut rappeler que cette affaire a eu un fort écho au sein de la communauté juive au Maroc et même à l’étranger. Le dénouement n’est pas encore effectif, mais la tournure qu'ont pris les choses annonce une fin heureuse.

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