Canada : Nouvelle destination de l'immigration clandestine marocaine ?

 Neuf Marocains ont été arrêtés dans la nuit du mercredi au jeudi dans le port de Montréal en tentant d’entrer clandestinement au Canada,  rapporte la presse canadienne. Ils avaient embarqué quelques jours auparavant du port de Casablanca à bord d’un porte-conteneurs. Selon l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), ils sont en bonne santé mais ne peuvent être identifiés car ne disposant d’aucune pièce d’identité.

Pour le moment, il est encore difficile de savoir comment ils ont pu effectuer la traversée et si les membres de l’équipage étaient au courant de leur présence dans le bateau. De même, leur âge et sexe restent non divulgués. Ils sont actuellement placés sous surveillance des agents des services frontaliers canadiens de la région montréalaise en attente du sort qui leur sera réservé.

A ce propos,  deux éventualités sont possibles.  L’asile politique ou l’expulsion. La première option semble peu plausible car ces passagers n’ont pas quitté une zone de conflit. Ils risquent donc d’être rapatriés vers le  Maroc. Mais là aussi, les choses sont  assez complexes. Les autorités canadiennes n’ont pas d’éléments (pièces d’identités) sur lesquels elles peuvent se baser pour renvoyer ces aventuriers dans un pays tiers. Reste à savoir ce dont elles vont décider.

D’ailleurs le Canada est tenté de durcir sa loi sur l’immigration clandestine. Le premier ministre Stephen Harper dit préparer un projet de loi sur cette question et faisait savoir récemment lors d’un point : «Avec nos lois actuelles, et avec les abus qui sont faits de ces lois, nous courons le risque de voir ce genre d'arrivées, ce genre de trafic d'êtres humains, augmenter dans les années à venir, à moins que nous ne changions significativement nos lois».

Le chef du gouvernement canadien faisait surtout référence aux arrivées de plus en plus fréquentes d’embarquements clandestins en provenance de l’Asie, notamment du Sri Lanka. Le mois d’août a vu l’arrivée de 500 Tamouls, à bord d’embarquement de fortune. Le Maroc s'ajoutera-t-il sur la liste ?