Voyager au Maroc : L’Espagne recommande la « précaution » dans certaines zones

A l’approche des vacances de «Semana santa» en Espagne, prévues du 29 mars au 6 avril, l’heure est aux recommandations du département de José Margallo, pour les Espagnols souhaitant se rendre à l’étranger. Le danger terroriste en Afrique du nord et au Moyen-Orient fait que ces conseils soient prises très au sérieux.

Contrairement à ses voisins (l’Algérie, la Tunisie, la Libye et l’Egypte), le Maroc s’en sort bien. Le royaume ne figure pas dans la liste rouge établie par l’Office d’information diplomatique, relevant du ministère des Affaires étrangères. Néanmoins, il invite les touristes à la «précaution».

Des avertissements de routine dans certaines zones

Dans ses recherches, l’OID n’a pu identifier aucune zone de risque. C’est plutôt une bonne nouvelle pour la destination «Marruecos». Seulement, il conseille d’éviter d’entrer dans les espaces militaires où il est prohibé de prendre des photos. Le même avertissement concerne les frontières avec l’Algérie, fermées depuis 1994. Les services de Margallo conseillent de demander la permission des autorités compétentes avant de s'en approcher.

Concernant les autres régions enclavées du royaume où la population est moins nombreuse, les touristes espagnols sont priés de se déplacer, de préférence, à bord d’un véhicule tout terrain. En revanche pour le Rif, l’OID reconnait «un certain danger» dans les environs de Ketama, recommandant de «redoubler de vigilance à cause de la présence de personnes qui, occasionnellement, tentent de vendre avec insistance de la drogue aux touristes étrangers». Prenant en compte ce facteur, l’OID se prononce pour des déplacements dans cette zone, de préférence en groupe et pendant la journée.  

Aucune mention sur le Sahara occidental

A l’exception de ces avertissements, la note du ministère des Affaires étrangères conclut à l’absence de risques ou de problèmes dans les autres régions du Maroc. Toutefois, elle ne fait aucune mention à l’adresse de ses ressortissants qui comptent visiter le Sahara occidental. Il n’y a pas que les partisans du Polisario qui s’y rendent pour ensuite être expulsés par les autorités marocaines, mais aussi des surfeurs des Iles Canaries, de plus en plus nombreux. Séduits par la force des vents de Dakhla, ils y jettent l’ancre pour de court séjours.

En 2014, ce sont plus de 750.000 touristes espagnols qui ont visité le Maroc. Un chiffre en constante évolution, et ce, depuis 2000. Rabat tient à ce que cette courbe ascendante ne soit pas affectée par le contexte d’insécurité qui prévaut dans les autres pays du Maghreb et du Moyen-Orient.