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Grand Angle  

Casablanca : Des familles musulmanes et juive risquent l’expulsion après 50 ans de résidence

De nouvelles affaires de spoliation immobilière à Casablanca ? Trois familles marocaines (dont une juive) risquent actuellement l’expulsion de leurs appartements qu’elles occupent dans les règles depuis 40 à 50 ans. Composées de personnes très âgées et même d’un handicapé, elles expriment leur désespoir dans une vidéo.

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Temps de lecture: 2'

C’est dans une vidéo publiée sur Youtube que trois familles casablancaises expriment leur désespoir. Elles sont sur le point de se faire expulser de leurs appartements sis Boulevard Bordeaux après avoir reçu un jugement leur ordonnant de libérer les lieux.

L’une d’elle, de confession juive loue son appartement depuis 51 ans. Le père de famille ici est âgé de 91 ans. C’est toute une vie, tous ses souvenirs dans cette maison dont il dit avoir régulièrement payé le loyer durant toutes ces années. «Trois hommes se sont présentés à nous en tant que associés d'une société immobilière et nouveaux propriétaires de l'immeuble», explique à Yabiladi l'aînée de la famille, Arielle. D'après elle, leur bailleur aurait vendu le local à leur insu. En première instance, ils ont perdu le procès. Leur avocat a fait appel en novembre et depuis ils attendent la suite. «Mon père est retraité depuis 31 ans. Moi, je suis enseignante et je ne gagne pas grand chose. Avec le peu que j'ai, je me débrouille avec mes parents et mon frère qui arrive à se prendre en charge», explique la dame de 51 ans soulignant qu'à son âge et vu le niveau de son revenu, il lui est difficile d'obtenir une crédit immobilier.

Deux familles musulmanes dans des conditions difficiles

Leurs voisins, de confession musulmane, habitent l’immeuble depuis 41 ans. Le père de famille qui a sept personnes à nourrir dont un fils handicapé et complètement invalide. Il se dit dépassé par la situation et ne sait quoi faire.

Dans le même immeuble, Mohamed Jawhari, 32 ans, qui vit désormais avec sa mère et son frère depuis le décès de son père, dans l’appartement occupé par la famille depuis de nombreuses années. Tous les trois risquent de se retrouver à la rue, alors que le jeune qui a les siens à sa charge est employé dans un call center et n’a pas les moyens de louer ou acheter ailleurs.

Avec eux, des membres de la société civile, dont Mohamed Moutazakki qui dénonce «un nouveau phénomène qui se répand au Maroc». Il fait ainsi allusion aux multiples cas de spoliations immobilières et de collusion d'intérêts entre différents acteurs pour mettre la main sur des propriétés juteuses. Il estime que les récentes affaires de spoliations qui ont valu plusieurs condamnations de prison et les expulsions du Boulevard Bordeaux, ou de Shalom Abdelhak (ce juif marocain de 90 ans qui avait fait réagir le premier ministre sur ordre du roi Mohammed VI), profitent à une seule et même "mafia de l'immobilier" qui sévit à Casablanca. Toutes ces familles appellent aujourd’hui, à l’intervention des autorités pour ne pas se retrouver à la rue.

 

Spoliation ?
Auteur : chrad
Date : le 25 février 2015 à 22h10
Jusqu'à nouvel ordre ou preuve du contraire, un bien immobilier appartient à son propriétaire et au non au locataire. Lorsque le propriétaire veut récupérer son bien, il peut essayer de trouver un arrangement avec son locataire. Mais si ce dernier ne re montre pas raisonnable, le propriétaire n'a pas d'autre choix que de porter l'affaire devant la justice. Un fond devrait être créé pour venir en aide aux personnes indigentes ou à revenus limités pour leur permettre de se reloger. Souvent les logements qu'ils occupent sont insalubres et menacent ruine car les loyers dérisoires ne peuvent pas couvrir les frais de restauration.
??????????
Auteur : MERETA
Date : le 25 février 2015 à 20h30
elle est où l'info dans votre article?!!!!!!!!!!!!

famille musulmanes et juives ou la spoliation immo.???????
Quel rapport entre la spoliation et le fait qu'on soit musulman ou juif.

machAllah.
main basse sur la ville
Auteur : EL MOROCCO
Date : le 25 février 2015 à 16h35
C'est pire que l'histoire que raconte le celebre filme "MAIN BASSE SUR LA VILLE"
Problème structurel.
Auteur : netstat
Date : le 25 février 2015 à 15h49
Cette histoire est intéressante car on entendra de plus en plus parler de tels cas grâce aux nouveaux moyens de communication.
Maintenant la balle est chez le gouvernement car comme il est intervenu pour le cas Shalom Abdelhak il devra aussi intervenir pour ce cas sinon on parlera de discrimination vis à vis des familles musulmanes; Lors du cas Shalom j'avais bien écrit que le roi n'avait pas intérêt à intervenir parce que c'est la loi qui doit régler ce genre de problème.
Vraiment désolant!
Auteur : lady-A
Date : le 25 février 2015 à 13h14
A quand cette bulle d'immobilier s’arrêtera de se gonfler balayant tout en son passage ... les villes s’étendent détruisant sur leur chemins des terrains agricoles et des forêts, les gens sont face à des prix exorbitant et pour le loyer et pour l'achat pour des boîtes sans qualité ni charme ... et là même le cas humains ne représentent rien pour ses avides d'argents, normal puisque leurs cœurs sont en ciment maintenant!!
C'est vraiment malheureux et scandaleux :(
Allah m3ahom.
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