Economie : Le Maroc sur les bons rails selon le FMI

«L’économie marocaine va mieux» qu’il y a quelques années. C’est ce que pense le Fonds monétaire international (FMI) qui a livré ce lundi 23 février sa dernière évaluation de l’économie marocaine et le premier examen de la ligne de liquidité renouvelée au Maroc en juillet 2014.

Selon l’Organisation financière, le royaume a fait des «progrès significatifs» dans la mise en œuvre des réformes économiques. Elle cite dans la foulée une «importante réduction des déséquilibres économiques» avec notamment la réduction du déficit budgétaire ainsi que la réforme du système de subvention, principalement concernant les produits pétroliers. «Cela a permis le rétrécissement du déficit du compte courant et l’accroissement des réserves de changes», remarque le chef de mission du FMI pour le Maroc Jean-François Dauphin

L’institution de Bretton Woods reconnait que l'émergence de nouvelles industries d'exportation et la baisse du prix du pétrole sur le marché international ont aussi fortement contribué à ce rééquilibrage économique, tout comme les récentes nouveautés sur le plan législatif avec la loi organique du budget adoptée en novembre dernier ou encore la nouvelle loi bancaire qui élargit le rôle de régulation et de surveillance de Bank Al Maghrib.

Risques et défis

«Des progrès louables a été réalisés, mais l'économie est toujours confrontée à des risques importants qui exigent la mise en œuvre soutenue des réformes», indique M. Dauphin. Il évoque notamment la lenteur de la croissance au sein de l’Union européenne, principal partenaire économique du Maroc. L’autre gros risque est celui d’un retournement soudain du prix du pétrole. Depuis plusieurs mois en effet, il connait une chute fulgurante. Depuis hier, il est même en dessous des 50 dollars. Mais certains professionnels comme le DG de Total prédisent déjà une flambée prochaine des prix. Le Maroc devrait certainement se préparer à y faire face.

L’Institution dirigée par Christine Lagarde estime que le Maroc va devoir faire encore plus d’efforts en 2015 pour favoriser un plus grand essor de son économie, notamment en matière d’emploi. Le taux de chômage global à 9,7% et celui des jeunes avoisinant les 20%, est jugé encore trop élevé. Par ailleurs, Rabat est appelé à travailler plus pour réduire les inégalités de sexes, de revenus, etc. Le Fonds prévient également que le gouvernement devra veiller à l’adhésion de la société civile aux différentes réformes afin d’éviter tout soulèvement de la population.