Le pouvoir marocain encourage la normalisation avec Israël, selon Al Adl wal Ihssane

Toutes les sorties d’Al Adl Wal Ihssanen, que ce soit sur des dossiers nationaux ou internationaux, doivent impérativement comporter des condamnations directes des positions de l’Etat marocain. La dernière en date émane de la branche des droits de l’homme du mouvement dirigé par le tandem Abbadi-Arsalan et elle n’a pas dérogé à cette règle.

Dans un long communiqué, publié aujourd’hui, consacré à la situation dans le monde arabo-islamique, l’instance a pointé du doigt «l’encouragement des gouvernants au Maroc à la normalisation avec Israël» et le faible soutien qu’ils «manifestent à la cause d’Al Qods». N’apportant aucune preuve tangible sur une présumée collusion entre Rabat et Tel-Aviv sur cette question, AWI s’est simplement contenté de dénonciations.

Rappelons que c’est le roi Mohammed VI qui continue à présider le comité Al Qods, une structure relevant de l’Organisation des pays musulmans. Rabat finance, également, à plus de 60% Bayt Mal Al Qods, la banque créée exclusivement pour mener des projets socio-économique dans la ville sainte destinés aux Palestiniens (musulmans et chrétiens) qui font face à des attaques, sans précédent, de colons juifs bénéficiant de la protection de l’armée israélienne.

L’Egypte d’Al Sisis est logée à la même enseigne

Il n’y a pas qu’Israël qui s’attire la foudre de la Jamaâ. Le régime en place au Caire est dans la même ligne de mire. Les «Adlistes» dénoncent la «politique de répression et de torture suivie par les putschistes en Egypte contre les opposants», faisant allusion aux membres des Frères musulmans.

Contrairement au secrétariat général du PJD, qui a les mains liées à cause de ses obligations exigeant de lui un respect total de la politique étrangère menée par le Palais, Al Adl wal Ihssane peut ouvertement exprimer son soutien aux islamistes égyptiens. Ne se contentant pas d’afficher sa solidarité avec les Frères musulmans, AWI s’est aussi permis de critiquer le récent réchauffement des relations maroco-égyptiennes.