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Grand Angle

Maroc : Un magistrat de Laâyoune a-t-il rompu l’allégeance vis-à-vis du roi Mohammed VI ?

Un juge de Laâyoune risque l’expulsion du corps de la magistrature s’il s’avère qu’il a effectivement rompu l’acte d’allégeance qui le lie au roi Mohammed VI. Ce magistrat est déjà sanctionné de trois mois de suspension.

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Mohamed Kandil, le très célèbre magistrat de Laâyoune, a-t-il rompu toute relation d’allégeance vis-à-vis du roi Mohammed VI ? Le natif de Guelmim aurait écrit sur son compte Facebook des propos en ce sens avant de se rétracter, Il avance que sa page sur le réseau social aurait été piratée.

Depuis début janvier, ce juge au tribunal de première instance fait beaucoup parler de lui à cause d’un profond différend avec Mustapha Ramid. Kandil accuse le PJDiste de «protéger les prévaricateurs». Une insubordination immédiatement sanctionnée par une suspension de trois mois.

A l’origine de la colère du juge, une déception. Il affirme avoir adressé au ministre de la Justice «des dossiers avec preuves à l’appui» sur de présumés cas de corruption impliquant des membres du corps de la magistrature à Laâyoune et certaines notabilités de la région. Mohamed Kandil s’attendait à ce que le PJDiste ordonne au parquet général de mener des investigations.

Le ministère ouvre une enquête...

Les juges qui ont, dans un premier temps, soutenu Kandil dans son bras de fer avec Mustapha Ramid commencent aujourd'hui à prendre leurs distance. L’affaire fait grand bruit dans la profession, car déclarer publiquement avoir rompu l’acte d’allégeance est grave, notamment pour un magistrat. En effet, l’article 115 de la constitution souligne que le roi préside le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Des sources avancent que le ministère de la Justice aurait ouvert une enquête pour vérifier si le magistrat de Laâyoune est l’auteur ou non des propos sur sa page Facebook.

Par ailleurs, Mohamed Kandil a posté, jeudi, une vidéo montrant des policiers lui interdire l'accès au tribunal de première instance. Son épouse, qui travaille également à la même cour, a adressé via un site web une lettre au souverain. Si les résultats des investigations ne donnent pas raison à la version du magistrat de Laâyoune, il risque de lourdes sanctions pouvant aller jusqu'à la radiation.

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