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Grand Angle

Paris : 33 chibanis marocains et algériens expulsés d'un hôtel

Après plusieurs mois de protestations, des chibanis ont finalement été expulsés. Ce matin à Paris, une trentaine de retraités, Marocains et Algériens, ont été évacués de leurs logements, jugés insalubres. S’ils avaient déjà reçu une interdiction temporaire d’habiter les lieux en décembre, ils ne voulaient pas partir, sans solution définitive de relogement. 

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Ce matin, à 7h30, une trentaine de chibanis (dont 12 ont plus de 65 ans), Marocains et Algériens, ont été expulsés de leurs logements. Ils habitaient un hôtel meublé situé au 73, rue du Faubourg Saint-Antoine, dans le quartier de la Bastille, à Paris, où  ils étaient locataires depuis plusieurs années.

Leur expulsion fait suite à un arrêté de la préfecture de police, rapporte RTL. L’endroit serait dangereux et jugé comme insalubre par les architectes de sécurité. Fils électriques à nu, fuites d’eau, cafards, etc., autant d’éléments qui augmenteraient les risques d’incendie. Les chambres de 20 m², étaient pourtant louées 520 euros le mois.

Ils s’attendaient à partir depuis un moment, relate Le Monde. Parmi eux, certains avaient déjà préparé leurs bagages. Selon la préfecture de police, les lieux auraient été abandonnés par la propriétaire, Zakia Ait-Tayeb. En novembre dernier, elle aurait mis les voiles avec un an de loyer en poche. Mais elle se serait bien gardée de dire aux locataires qu’ils seraient expulsés dans l’année. Elle s’était pourtant engagée, en août dernier, à accompagner toute personne voulant déménager.

Si un arrêté d'interdiction temporaire d'habiter les lieux avait été déposé le 15 décembre, les chibanis craignaient surtout de ne pas être relogés. Ils n’auront finalement qu’une solution à court terme. En effet, toujours selon la préfecture de police, un hébergement temporaire aurait été proposé à chaque habitant dans un immeuble de l’association Aurore.

Des manifestants ont assisté à la scène et ont clamé le droit au logement pour ces locataires. Parmi eux étaient présents des membres de l’Association du Droit au Logement (DAL), qui se bat depuis un moment pour le relogement des chibanis. En août, Jean Baptiste Eyraud, militant du DAL, avait déclaré  que «si la préfecture exécutait sa décision, elle serait dans l'illégalité. Ces gens sont des locataires et il ne peut y avoir d'expulsion sans jugement nominatif».

Et pourtant, les 33 chibanis sont à présent dans la situation qu’ils redoutaient, à savoir un relogement temporaire. Ils devront attendre le 30 juin avant de recevoir une proposition de relogement définitive, si elle arrive.

ce n'est pas juste
Auteur : El-mahjoubi
Date : le 19 février 2015 à 13h38
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