Après l’entrée du groupe Nareva dans le projet Desertec, la signature ce mercredi à Rabat, d’un accord entre Ali Fassi Fihri, directeur général de l'ONE et André Merlin, président de Transgreen permet au Maroc de participer aux deux projets d’envergure qui visent la production puis le transport d’énergies renouvelables entre les pays du pourtour de la Méditerranée. Ainsi, si Desertec permettra d’exploiter le potentiel solaire du Sahara, Transgreen devrait permettre l’acheminement d’une partie de l’énergie ainsi produite vers l’Europe.
Les deux projets s’inscrivent dans le cadre du Plan solaire méditerranée (PSM), qui vise la «construction d'ici 2020, au sud et à l'est du bassin, de capacités de production d'électricité renouvelable, notamment solaire, de 20 gigawatts (GW) dont un quart environ serait exporté vers l'Europe», rapporte l’AFP.
Notons qu’en matière de transport d’énergie, le Maroc possède une certaine expérience. En effet, la liaison électrique sous-marine entre le Royaume et l’Espagne est la seule du genre reliant l’Europe et l’Afrique. Cette liaison pourrait donc devenir le premier jalon d’un vaste réseau, d’ici à 2020. Elle permettrait notamment au Maroc, qui pour des raisons économiques, importait en 2009 18% de son électricité, de devenir à son tour exportateur, souligne encore l’AFP.
Les énergies renouvelables tiennent une place importante dans la politique énergétique du Maroc qui s’est doté en 2009 de son propre plan solaire. D’après celui-ci, le Royaume devrait porter à l’horizon 2020, à 42% la part des énergies renouvelables, en misant notamment sur le solaire et l’éolien.