Menu

Grand Angle

Dwight L. Bush, l’ambassadeur américain au Maroc très actif

L’ambassadeur américain au Maroc, Dwight L. Bush, multiplie ses actes de présence  à l’occasion de conférences organisées au royaume. Il sillonne également les régions marocaines et se réunit avec les ministres du gouvernement Benkirane. Des activités largement médiatisées.

Publié
DR
Temps de lecture: 2'

Le 30 mars 2014, Dwight L. Bush arrive à Rabat. Depuis, l’ambassadeur américain est presque partout. Le voir aux JT aux côtés de ministres du gouvernement Benkirane n’est plus une nouveauté. Il est tellement présent que parfois il donne l’impression d’être à la tête d’un super département ministériel qui chapeaute les actions des autres ministères.

Rares sont les ministres qui n’ont pas eu le droit à une visite du diplomate américain. La dernière en date remonte au 11 février.  L’ambassadeur avait alors été reçu par Habib Choubani, chargé des Relations avec le Parlement. A l’issue des entretiens, l’Américain s’était dit satisfait «de l'intérêt particulier accordé par le gouvernement à la société civile». De son côté, le PJDiste indiquait avoir évoqué avec l'ambassadeur «les perspectives d'un partenariat pour promouvoir les échanges entre les organisations de la société civile marocaines et leurs homologues américaines». Le lendemain, Dwight L. Bush remettait le couvert en assistant à la séance d’ouverture de la 21ième édition du Salon du livre et de l’édition de Casablanca.

Des activités largement médiatisée

Endossant parfaitement son rôle, l’Américain élargit le champ de ses actions. Il ne se limite pas uniquement à l’axe Rabat-Casablanca mais n’hésite pas à se déplacer dans d’autres régions du royaume, même les plus lointaines. La semaine dernière, il était à Oujda où il a tenu une réunion avec le maire de la capitale de l’Oriental. Certes son prédécesseur, Samuel L. Kaplan, accompagné de son épouse, avait visité des coins très reculés. Mais cela rentrait toujours dans le cadre de la supervision de projets économiques, financés par les aides du Millennium Challenge Corporation.

Les activités de Bush ont même le droit à une large couverture médiatique. En bon diplomate, il répond à cet intérêt avec des éloges sur les réalisations du Maroc. Le 4 février par exemple, à l’issue d’entretiens avec le ministre de l’Energie et des Mines, il déclarait aux micros de la MAP, que le royaume avait «franchi de grands pas pour réduire sa dépendance énergétique» ajoutant qu’il était «très impressionné par les investissements importants mobilisés pour promouvoir le secteur de l'énergie, notamment les énergies renouvelables».

Ce traitement de faveur dont bénéficie l’ambassadeur américain contraste avec le peu d’intérêt accordé aux activités des autres diplomates au Maroc. Charles Fries en sait quelques choses. En 2014, le Français n’a eu le droit de figurer à la Une des JT des radios, des chaînes TV et du fil des dépêches de la MAP que pour sa convocation respectivement par Mezouar, Bouaïda ou Yassine Mansouri, le chef de la DGED. 2014 a d’ailleurs était une bien mauvaise année pour le représentant de la France sous fond de tensions diplomatiques entre le Royaume et l’Hexagone. En revanche, ceux de l’Espagne ou de la Grande-Bretagne se font très discrets, se contentant de quelques apparitions à l’occasion des visites de délégations de leurs pays au Maroc.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com