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Grand Angle

Maroc/France : A quand la prochaine visite du patron de la DGST à Paris ?

Durant toute l'année de brouille avec la France, le Maroc a misé sur la carte des  services de renseignements pour revenir en force sur la scène politique française. Un pari plus au moins réussi.

Publié
Abdellatif Hammouchi, patron de la DGST / DR
Temps de lecture: 2'

A quand la prochaine visite du patron de la DST en France ? Une option fortement envisagée, d'autant plus que les deux pays se sont engagés «à lutter ensemble contre le terrorisme et à coopérer pleinement dans le domaine de la sécurité», comme cela été précisé dans le communiqué du cabinet royal publié à l’issue des entretiens entre Hollande et Mohammed VI.

Paris, après l’attaque du 7 janvier contre Charlie Hebdo a plus que jamais besoin d’un allié bien informé sur les réseaux djihadistes, notamment les points de chute des Français. Ce qui explique en grande partie la cadence accélérée avec laquelle la normalisation s’est effectuée alors que tout indiquait que le couple Rabat-Paris allait continuer sur une deuxième année de crise.

«Nous avons des réseaux étendus en Irak et en Syrie ainsi qu’au Sahel et en Afrique et ces renseignements sont particulièrement utiles aux Français», se vante même un proche des services marocains dans des déclarations publiées sur le site du Monde.

Le problème des renseignements

Il y a une semaine, le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar déclarait, dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, que «le Maroc exige le respect, la considération». Après la rencontre d’hier entre François Hollande et le roi Mohammed VI, les services de renseignements marocains (DST et DGED) seront-ils mieux traités par les autorités françaises ?  Et surtout cette entente retrouvée mettra-t-elle un terme à la rivalité que se livre les deux structures au Sahel ?

Force est de constater qu’avant même la rencontre d’hier entre les deux chefs d’Etats au palais de l’Elysée, les renseignements français ont éteint la machine «Chris Coleman», dont les révélations étaient très compromettantes et pour la diplomatie marocaine et pour les cadres onusiens qui lui sont proches. Un geste attestant que la page des tensions entre services, notamment après la divulgation de l’identité d’Agnès Féline, chef d’antenne de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) au Maroc, est enfin tournée.

Reste à savoir si cette entente retrouvée pourrait se traduire par un rapprochement des positions des deux pays sur la crise malienne. L’échec du dialogue intermalien, mené unilatéralement par l’Algérie, a montré que la solution de la crise a besoin de l’entrée en jeu d’autres acteurs.

La chute du régime de Blaise Compaoré a rappelé que le Burkina Faso n’est pas apte à assumer un tel rôle. Le Maroc, avec son alliance avec les Touaregs amazighs du MNLA de Bilal Ag Cherif, reçu par Mohammed VI le 31 janvier 2014 à Marrakech, l’autorise à une médiation. Encore faut-il que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, grand partisan de l’Algérie sur ce dossier, le permette.

a retro.
Auteur : chakib61
Date : le 10 février 2015 à 19h14
les renseignements français ont éteint la machine « Chris Coleman », dont les révélations étaient très compromettantes et pour la diplomatie marocaine.
Pourrait on entendre ou plutôt lire quelques excuses après les insultes qui ont fusés sur l'Algérie et les algériens, comme coupables de ces infos ?
Bien sur que non, et le gagne pain........
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