Marhaba 2010 : Les MRE préfèrent de plus en plus l'avion au bateau

La protection civile espagnole a annoncé que 2 318 331 passagers et 597 265 véhicules ont transité par les ports espagnols, y compris ceux qui sont partis en Algérie. Ces chiffres correspondraient respectivement à une baisse de 9,2% et 10,7% par rapport à l’année dernière.

Il y a eu 1 258 358 de sorties (toutes destinations confondues) de personnes et 336 579 véhicules d’Espagne, soit une baisse de 11,1% pour les passagers et 10,8% pour les voitures par rapport à 2009. Quant au retour vers l’Espagne, 1 059 973 personnes et 260 686 véhicules ont été enregistrés, soit une diminution de 6,8% et 10,6% en comparaison avec 2009. Globalement, les Espagnols ont conclu qu’il y a eu moins de vacanciers qu’en 2009.

L’avion supplante le bateau

Au delà l’absence de différenciation entre les voyageurs à destination du Maroc et de l’Algérie, les Espagnols ont indiqué une baisse générale de fréquentation de tous leurs ports impliqués dans la traversée du Détroit. Aussi bien dans les ports de départ d’Espagne (Algésiras, Alicante, Almeria, Malaga et Tarifa) que du retour (Melilla et Sebta). Au départ de l’Espagne, les diminutions enregistrées par rapport à l’année dernière vont de 4% à Malaga jusqu’à 20,7% à Almeria. Le port de Sebta a quant à lui, connu une réduction de 26% pour la phase retour. Au niveau de la plateforme la plus utilisée, en l’occurrence Algésiras, quelques 720 829 passagers ont embarqué (vers le Maroc et l’Algérie), un chiffre en baisse de 6,6% par rapport à 2009.

La Fondation Mohammed V pour la solidarité, qui pilote l’accueil des MRE durant les vacances estivales, a fait état de 2 400 000 entrées en 2010, contre 2 280 000 durant l’été 2009. D’où l'augmentation de 5% par rapport à l’année dernière.

De plus, la Fondation a également fait état de l’arrivée de plus en plus de vacanciers par voie aérienne. L’avion a en effet enregistré un taux de 43,5% de l'ensemble des entrées. Les années précédentes, ce taux n'était que d'environ un tiers, les deux tiers des personnes transitant par voir maritime. La forte croissance de l'aérien s'explique tout d'abord par l'inflation de la traversée par bateau, mais aussi par l'offre de plus en plus riche au niveau des compagnies aériennes, plus particulièrement des compagnies low-cost.

(article mis à jour le 28 septembre 2010 à 17h15)