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Grand Angle

Le système de surveillance bancaire du Maroc, un modèle en Afrique selon le FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de livrer un rapport sur les opportunités des banques panafricaines et les défis de la surveillance transfrontalière. Il en ressort que bien que le Maroc ait encore de faibles échanges avec l’Afrique subsaharienne dans le domaine bancaire, son système de surveillance est un exemple dont peuvent s’inspirer les autres pays du continent. Détails.

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Le système de surveillance bancaire du Maroc est un modèle en Afrique, selon le Fonds monétaire international (FMI) qui a publié mercredi 4 février son rapport intitulé : «Opportunités des banques panafricaines et défis pour la surveillance transfrontalière».

Selon le rapport en effet, la surveillance bancaire faite sur une base consolidée est «une importante lacune» dans les pays d’origine de certaines banques panafricaines. Mais le Maroc et l’Afrique du Sud, notamment, font exception. «Le Maroc par exemple a une politique de surveillance formellement articulée pour les banques domestiques ayant des opérations à l’étranger. La Banque centrale marocaine surveille trimestriellement les indicateurs prudentiels clés, y compris la solvabilité, l’approvisionnement et la rentabilité entre autres facteurs», explique le FMI.

D’après l’Institution de Bretton Woods, les banques panafricaines «jouent un rôle clé dans l’innovation financière et le développement en Afrique». Et pour un meilleur essor de celles-ci, le FMI juge important que les pays investis dans la banque panafricaine puissent mettre à niveau leur système de surveillance, car justifie-t-elle, une «surveillance bancaire stratégique […] contribue amplement à une prise de décision efficace». De plus, cela «stimulera la concurrence» même sur le plan national, de sorte à rehausser le niveau des opérateurs domestiques.

Les banques marocaines avancent à pas sûr en Afrique

Par ailleurs, l’organisation dirigée par Christine Lagarde relève avec enthousiasme «l’expansion rapide» des banques panafricaines ces dernières années avec sept grands groupes présents dans au moins sept pays. Parmi eux, trois sont Marocains. Il s’agit d’Attijariwafa Bank, BMCE Bank (via Bank of Africa qu’elle détient à 55,8%) et Banque centrale populaire.

Un positionnement important qui laisse toute de même le royaume au dernier plan des grands acteurs en Afrique Subsaharienne en termes d’échanges avec cette zone, quand on compare avec d’autres pays comme le Nigéria ou le Kenya. Toutefois, soulignons qu’alors que le Maroc a lancé son offensive africaine en 2010 seulement, il commence à sérieusement compter dans le secteur bancaire continental. De plus, sa présence en Afrique est désormais actée sur une période plus antérieure grâce à l’acquisition de l’actionnariat principal de Bank Of Africa par BMCE en 2010.

Bientôt un comité de supervision de la surveillance des banques panafricaines ?

Pour une bonne stabilité financière, le FMI recommande aux Etats africains la mise en place d’un Comité de supervision de la surveillance des banques panafricaines. Sa principale mission : conduire le Programme de coopération et d’harmonisation transfrontalière. Il serait dans un premier temps constitué du Maroc, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Nigéria et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), préconise l’Organisation internationale, ajoutant que d’autres pays pourraient s’y joindre au fur et à mesure quand ils accueilleront de grands groupes bancaires panafricains ou lorsqu’un établissement national bénéficiera d’une forte présence ailleurs sur le continent.

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