Le petit élève de 8 ans, Ahmed, convoqué au commissariat de Nice pour apologie du terrorisme revient sur ce qui s’est passé en salle de cours après avoir manifesté son opposition à Charlie Hebdo.
«Je leur ai dit que j’étais pour les…j’étais contre Charlie, et le maître m’avait envoyé chez le directeur (..). Il m'a demandé qui m'avait dit ça, j'ai répondu : "personne". Il m'a pris par la joue, et m'a cogné trois fois la tête contre le tableau avant de me mettre au coin», raconte le gamin. «A la fin de la récré, (…) il m’avait attrapé par la main et m’avait laissé en plein milieu (de la classe). Il ne m’avait pas laissé faire la minute de silence…»
Plus poignant dans ce témoignage, Ahmed raconte que le directeur a voulu lui retirer son Dextro (qui permet de mesurer la glycémie capillaire) alors qu’il est diabétique. «…si on t’enlève ton insuline tu es mort», lui aurait dit le directeur, faisant savoir au garçon qu’il méritait de mourir parce qu’il souhaite la mort aux autres.
Ahmed raconte dans ce témoignage plusieurs autres actes ou mots blessants contre lui comme lorsqu’il était en train de jouer près de la cantine. «Arrête de creuser dans la terre, il n’y a pas de mitraillette», lui aurait dit le directeur.