Les parents des cinq enfants retirés par les services sociaux à Lyon le 29 janvier dernier ont témoigné dans une vidéo mise en ligne sur Youtube hier, mardi 3 février. Leur récit des faits est identique à celui de la Coordination contre le racisme et l’silamophobie (CRI) qui a dénoncé lundi «une islamophobie d’état qui organise l’enlèvement des enfants».
Selon l’ONG, que le motif des autorités serait une présumée radicalisation du père. Cependant, la presse française a fait d’autres révélations. La cause serait plutôt une plainte déposée contre ce chef de famille «pour des faits de maltraitance et de châtiments corporels liés à la pratique de la religion», rapporte l’AFP. Elle émane d’un homme de confession musulmane qui l’accuse d’avoir moralement et physiquement violenté ses deux enfants (14 ans et 12 ans) quand étaient chez leur mère aujourd’hui en couple avec le mis en cause.
L’homme serait «fiché par le Renseignement territorial» depuis un certain temps et «une suspicion de départ à l'étranger» a été signalée par l’établissement scolaire des adolescents et la police, d’après le parquet. En retirant les 5 enfants de bas âge, les services sociaux français entendent les protéger. «Nous sommes sur une logique de protection des enfants face à des pratiques de la religion qui sont susceptibles de porter atteinte à leur sécurité morale et matérielle», a déclaré le procureur de la République à Bourgoin-Jallieu, Cédric Cabut.
Dans son témoignage, le père de famille nie les soupçons de radicalisation, expliquant qu’il voulait rentrer en Tunisie – son pays d’origine – pour fuir le climat islamophobe qui règne actuellement en France, mais n’aborde pas le cas des adolescents ainsi que la plainte déposée contre lui. D’ici la semaine prochaine, un juge des enfants devrait statuer.